S’il n’était pas affligeant, l’article de Barbara Cassin publié par Le Monde du 1er/2 mars 2009 serait désopilant. Voilà une “philologue et philosophe”, directrice de recherche au CNRS et du Centre Léon-Robin sur la pensée antique, qui se mêle de donner des leçons d’orthographe, de style, de syntaxe, de rhétorique et même de pensée politique au président de la République. Et cette intellectuelle de se lancer dans un long texte où l’amalgame , l’amphigourique,et le trivial se disputent. Partie de deux lamentables et inexcusables fautes d’orthographe dans un texte tel qu’il est paru sur le site internet de l’Élysée, notre Chercheuse en tire profit pour attaquer tout azimut Nicolas Sarkozy. Question de méthode ( mais de quoi je parle ?), elle aurait d’abord dû vérifier si le texte était bien sorti tel quel de la plume du président ou bien, comme c’est le cas, la transcription erronée par une malheureuse secrétaire étourdie d’un discours ( oral, j’insiste ) prononcé. à Daher. Le Président n’est pour rien dans ces fautes, ce qui enlève tout poids et toute validité au papier de notre donneuse de leçon. Qu’on nous préserve de semblables procès lors d’une future Révolution, cette tricoteuse, pour peu, ferait couper des têtes. Philologue prêchant pour l’emploi d’une langue sans défaut là voilà qui emploie des mots qu’elle devrait bannir si elle était conséquente: le job, le turbin, son boulot... Mais il y a pire. D’abord, elle ironise maladroitement sur la vie privée du président dont on saisit mal ce qu’elle vient faire ici. Ensuite, mélangeant toutes sortes d’interventions présidentielle ponctuelles, elle s’enflamme pour mettre en garde contre un “danger public” que constitueraient les réactions de Nicolas Sarkozy à certaines évidences aveuglantes. Eh oui, les chercheurs français publient moins que beaucoup de leurs confrères étrangers! Eh oui,” La princesse de Clèves” ( délicieux roman que j’ai lu en Khâgne ) n’est sans doute pas le texte le plus légitime –pour 27 raisons au moins- pour figurer au programme du concours d’attaché d’administration! ... Enfin et surtout, le texte de notre philosophe, écrit, sans la moindre once d’humour, avec une enclume et des propositions enchaînées les unes aux autres par des “qui” et des “que” est d’une lourdeur pédantesque. C’est un défi au raisonnement et à l’élégance de la langue française. L’amalgame, l’à peu près, l’allusion perfide, l’entourloupe, l’exagération... n’ont jamais fait bon ménage avec la pensée ni avec la raison. Barbara Cassin dit qu’elle n’a “jamais eu l’agrégation”. On l’aurait parié.
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