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Paris, France
Ce blog est celui de la conversation libre. Autour des arts, des livres, de la télévision ou de tout autre sujet de culture mais aussi - n'est-ce pas culturel ? - de la politique. C'est dire, simplement, que sur ce blog on parlera de tout. Je le nourrirai au rythme de mon inspiration, de mes rencontres, de mes visites, de mes lectures, de mes poussées d'admiration ou de colère aussi. Que chacun, ici, intervienne. Que l'on discute les uns avec les autres.. Voilà l'ambition de ce blog. Un mot encore sur le titre. "Mon oeil", c'est ce que je vois, mais c'est aussi, vieille expression, une façon de dire que l'on n'est pas dupe et que l'esprit critique reste le maître contre par exemple le "politiquement correct" et contre les idées reçues, de droite comme de gauche. ************************************************************************************* Pour les amateurs d'art, je signale cet autre blog, plus spécialisé sur l'art et les artistes, les expositions, les formes d'expression d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui: http://monoeilsurlart.blog4ever.com/blog/index-350977.html

lundi 30 novembre 2009

Jean-Claude Meynard et le mythe de Babel


Jean-Claude Meynard et le mythe de Babel

Chacun se forge sa propre figuration de l’infini. Deux me viennent immédiatement à l’esprit. La première est celle de cette pâtisserie de mon enfance cadurcienne où des miroirs se faisant précisément face renvoyaient encore et encore jusqu’au bout d’un tunnel de plus en plus long et sombre les lumières du lustre qui surplombait des vitrines. L’autre est l’illustration imaginée par le génial Benjamin Rabier, créateur de la célèbre et joyeuse « Vache qui rit » : aux oreilles du ruminant enjoué pendent des boites rondes qui présentent l’image de la vache ayant elle même comme boucles d’oreille des boites portant l’image de la vache qui elle même etc. etc.

Albert Einstein, sans doute, avait d’autres inspirations… Jean-Claude Meynard aussi. Cet artiste, né en 1951, travaille depuis les années 1980 sur la complexité visualisée du réel, « l’expansion, la saturation, le chaos, les puzzles du monde » et notamment sur le concept de la géométrie fractale théoriqée et nommée par Benoît Mandelbrot, en 1974. Jean-Claude Meynard a même, au début des années 80, lancé avec d’autres artistes, Jean-Paul Agosti, Carlos Ginzburg… le groupe d’artistes « Fractals » qui a été accompagné par le critique et journaliste Henri-François Debailleux ou l’écrivain Susan Condé.

La géométrie fractale a pour principe de décrire et d’analyser des objets qui possèdent ( selon l’article consacré de Wikipedia ) « des détails similaires à des échelles arbitrairement petites ou grandes et trop irréguliers pour être décrit efficacement en termes géométriques traditionnels ». Dans ces objets, « le tout est semblable à une de ses parties ». On peut dans la nature observer des objets correspondant à ces définitions : les nuages, les flocons de neige, les montagnes, les réseaux de rivières, les alvéoles pulmonaires, les vaisseaux sanguins ou même le chou-fleur et le brocoli…



Dans le fractal mis à plat se trouve en réalité une de ces représentations symboliques qui ont toujours fasciné l’humanité, coincée entre l’infiniment grand des galaxies et l’infiniment petit de l’atome. Jean-Claude Meynard, dans des séries, a exploré depuis des années toutes les avenues de cette recherche d’un absolu artistique. Avec « Babel », dans son exposition installée jusqu’au 30 janvier, chez « Riff Art Projects », 48 rue Chapon dans le 3ème arrondissement de Paris, revient sur le thème de la tour mythique de la Genèse selon lequel l’humanité a voulu un jour défier Dieu. En empilant briques sur briques, toujours plus pour monter toujours plus haut et pour tenter au bout du compte de prendre le ciel à l’abordage, les hommes ont irrité la puissance divine qui leur a fait perdre la possibilité de communiquer entre eux. Dieu venait d’inventer les langues vivantes ( et les semant à tous vents, ce grand Robert intransigeant, retenait pour son propre et unique usage les dictionnaires.) Jean-Claude Meynard a réinterprété le mythe et remplacé les briques par les homme eux-mêmes, devenant chacun une de ces briques constitutives de la Tour du grand défi. Il a, pour visualiser son projet, utilisé les procédés les plus divers, de la peinture à la sérigraphie sur verre, métal, plexiglas… La galerie de Steven Riff, pour l’occasion, est devenues elle-même un cube fractal dans lequel on pénètre et où murs, sol et plafond répètent ad infinitum les images qui elle mêmes reprennent les images…etc… Selon le principe de « La Vache qui rit ». Un effet bœuf, si j’ose dire.

L’exposition babélienne a déjà voyagé : à Shenzen en Chine ; à Hermione, en Italie. Elle ira à Tamaris dans le Var en septembre 2010, puis à Istanbul en Turquie (en décembre 2010).

JB


( Image: Jean-Claude Meynard, Babel. Courtesy Riff Art Projects Galerie Paris-Strasbourg.)

jeudi 26 novembre 2009

Europe 1 à Toulouse: Le Maire qui n'en a pas...

C'est un plaisir savouré d'avance d'entendre Europe1 annoncer l'interview du maire de la ville rose par Jean -Pierre Elkabbach. J'allais me régaler ce vendredi matin ! On se demandait surtout si le successeur des Baudis en avait ou pas... Hélas quelle déception. Le maire de Toulouse n'a pas d'accent. Pas de cet accent où toutes les lettres comptent. Pas de cette musique qui signe les déclarations et enthousiasme les auditeurs. Pas une coloration de ces voix aux rocailles sonores tellement fréquentes encore dans le midi toulousain qui fleurent bon le cassoulet. Cet accent, c'était celui des maires d'antan: de Raymond Badiou (SFIO), maire de 1944 à 1958 ( le père du philosophe Alain Badiou ) ; de Louis Bazerque (SFIO) maire de 1958 à 197 , de Pierre Baudis (« centriste »), maire de 1971 à 1983; de Dominique Baudis (UDF), fils du précédent, maire de 1983 à 2001, de Guy Hersant (89) maire en 2001; de Philippe Douste-Blazy (UMP), maire de 2001 au 30 avril 2004, date des son accession au gouvernement, de Jean-Luc Moudenc maire de 2004 à 2008... Ce n'étaient pas tous des phares de la pensée ou de l'éloquence , mais cette lignée était celle de fortes personnalités. Avec Pierre Cohen, élu en 2008, on en est au degré Zéro de la notoriété et de la possibilité de la moindre reconnaissance vocale. Il parle comme écrit un administratif ou pire un apparachik flétri . Socialiste, embourbé dans les contradictions du parti, il ne sait s'il va vers l'un ( Delanoë ) ou vers l'autre ( Martine Aubry; Laurent Fabius... ) Il ne dit d'ailleurs jamais ni oui, ni non. Ce maire méridional pourrait être normand: remarquez, il est radical. MRG comme on dit maintenant. " Étes -vous, lui demande Jean-Pierre Elkabbach, favorable ou non à la vidéo-surveillance ? " Croyez-vous que ce maire qui refuse mordicus depuis des années la moindre utilisation de la video dans une agglomération ou la délinquance ne cesse de croître, croyez-vous que ce maire allait répondre ? Point. Elkabbach remonte au créneau: Vous êtes opposé à la vidé-surveillance : Réponse : ce n'est pas le sujet, il y a mieux à faire pour prévenir la délinquance. Suit un développement tout babord ( bâteau de gauche ) sur la prévention manifestement insuffisante et dont on n'a pas encore vu nulle part les effets bénéfiques. Mais la rhétorique pour ce maire falot tient lieu de pensée.

La main de Thierry Henry, la tête de Jacques-Alain Miller

J'en ai lu des papiers sur la main de Thierry Henry et j'en ai entendu des commentaires à la radio, à la télévision. A mon avis le plus intéressant et le plus utile à la réflexion est celui que le psychanalyste, gendre de Jacques Lacan, frère de Gérard Miller, a écrit dans Le Point de cette semaine sous le titre: " Le masochisme français ". J'y relève quelques perles de culture qu'il me fait plaisir, un plaisir de l'intelligence et de la réflexion de citer ici. Ce "psychodrame national et international" révèle à Jacques-Alain Miller ( ou lui confirme ) que " Les Français ont renié le privilège de peuple élu que leur conférait l'adage antique Gesta Dei per Francos, L'oeuvre divine se réalise par les Francs". Les Brésiliens avaient vu dans la victoire de 1986 grâce à une main de Maradona, la "main de Dieu". Les Britanniques ont une devise "My country, right or wrong!": Napoléon voulait "des généraux qui aient de la chance". Désormais, explique Miller, "Les Français ne croient plus qu'aux règles les mêmes pour tous. Ils sont devenus les dévots de ces formules prescrites dont les abreuve l'administration" . "On observe un rejet quasi universel de l'aléa, le désir d'éliminer une composante essentielle de l'activité humaine:la fonction du hasard". Plus loinJacques-Alain Miller ajoute " La demande de sécurité asphyxie le goût du risque" Et le psychanalyste conclut: Eh bien, qu'on le sache, jamais une règlementation n'abolira le réel". Je ne sais pas, vous, mais moi, j'adore.

J'ai apprécié aussi, dans Le Nouvel Observateur, la chronique de Jacques Julliard, qui suggère pour juger Thierry Henry avant de le "fusiller sévèrement" de le faire juger par un jury " présidé par Bernard Tapie et composé de Diego Maradona, Roland Courbis et un représentant à désigner du Football-Club de Bastia "...

ZAO WOU-KI, vu par Dominique de Villepin

ZAO WOU-KI VU PAR DOMINIQUE DE VILLEPIN




En matière politique, on peut aimer ou détester Dominique de Villepin. On peut le juger trop exalté ou trop cassant. On peut à l’inverse apprécier son sens de l’état ou sa fibre patriotique… Peu importe. Et Dieu merci, chacun est libre de son jugement de citoyen! Mais lorsque l’ancien Premier ministre écrit sur un artiste comme Zao Wou-Ki, on ne voit pas qui pourrait résister à son brio, à son talent, à la richesse de son interprétation d’une œuvre magistrale.

Dans un beau livre de 388 pages publié par Flammarion, Dominique de Villepin analyse « l’itinéraire Orient-Occident et retour » d’un des plus grands artistes contemporains. C’est le parcours d’un artiste, né en 1920, formé à l’école de l’Académie des beaux-arts de Hangzhou qui veut peindre autrement et part pour Paris à la recherche de Matisse et Picasso dont il a aperçu les œuvres révolutionnaires dans des revues américaines. Le voyage aller accompli, en 1948, il s’imprègne, dans la capitale, de leur mode de penser l’art, de leurs innovations. Mais il découvre aussi tout ce qu’ont apporté à la scène artistique Chagall, Modigliani, Cézanne. « C’est Cézanne, dit-il, qui m’aide à me retrouver peintre chinois ».

Dans le bouillonnement de ce Paris de l’après-guerre Zao Wou-Ki fréquente ses congénaires inventeurs d’espaces picturaux nouveaux : Jean-Paul Riopelle, Sam Francis, Pierre Soulages, Hans Hartung, Norman Bluhm, Nicolas de Stael, Maria-ElenaVieira da Silva… Paul Klee, mort en 1940, mais montré par le grand marchand d’art Karl Flinker, est pour Wou-Ki une autre puissante révélation, celle d’une liberté de la main et de l’esprit. Échappant à la figuration, Wou-Ki, va voler désormais de ses propres ailes. Il va inventer ses propres territoires, sa Grande Carabagne. Il s’envole vers ce pays de rêves qu’est selon la jolie formule de Dominique de Villepin, la « Zaowouquie ». « Toutes les toiles de Zao Wou-ki sont des paysages » dit Dominique de Villepin qui explique très justement la dimension poétique de son oeuvre : le peintre, dit-il, « ne raconte rien, il désigne. Il montre. De là naît sa profonde affinité avec les poètes, qui l’a accompagné toute sa vie. Leur dialogue se situe au niveau de l’être même» René Char, Henri Michaux seront ses compagnons, comme les musiciens Edgar Varèse ou Pierre Boulez.

Mais l’ancien premier ministre va encore plus loin dans l’ analyse de l’attractivité des tableaux de Zao Wou-Ki. Cette peinture selon lui « a partie lié avec la magie » . « Ses envoûtements, par tours et détours, nous enserrent ». Dans son cheminement personnel le peintre a su s’approprier toute l’histoire de l’art, celle qui vient du plus lointain des montagnes de la Chine et celle qui se crée avec lui et ses amis dans un Occident en plein Renaissance. Et il a su, aussi, se fabriquer les instruments et les espaces de sa propre expression nourrie de poésie . « Zao Wou-Ki appartient à un cercle d’ouvriers de l’esprit qui se sont donné pour tâche incroyable de sauver chaque jour le monde ».

Cette richesse interne, qui déborde sa modestie, Zao Wou-Ki l’a très bien exprimée en disant un jour à Dominique de Villepin : « Je compris peu à peu que ce que je peignais ressemblait à ce qui se passe en moi ». Ce peintre est un magnifique creuset.

J.B.








artprice






mercredi 25 novembre 2009

Bouvard, Pécuchet et le Vaccin...

C'est assez extravagant - ou réjouissant - de lire ou d'entendre tant de quasi analphabètes ( en sciences médicales j'entends ) discuter sur les blogs ou dans les radios de la validité du vaccin anti-grippe HA1N1, de la qualité des adjuvants... Ces mêmes quasi débiles ( en sciences médicales ) tentent même de tenir la dragée haute aux grands spécialistes mondiaux ( dont quelques Français ) de la médecine et de l'épidémioiogie. Le nombre de bétises débitées publiquement est colossal. A force de transparence, de naïveté des pouvoirs publics, on en arrive à des sommets de Bouvard-et-Pécuchétisme. Tout un chacun se croit désormais en mesure de juger si le vaccin est bon ou mauvais. Il en va de même pour beaucoup de médecins généralistes qui n'y connaissent pas grand chose ( en épidémiologie, en vaccins, en adjuvants... ) et qui donnent comme des Savants Diafoirus des conseils d'abstention. Idem d'ailleurs pour le professeur Bernard Debré, urologue confirmé, spécialiste en prostates et touchers rectaux ( ministre un temps de la Coopération et qui aurait bien aimé être ministre de la Santé...) contester la méthode de Roselyne Bachelot et ses décisions. Certes, je ne suis pas sûr que tout ait été parfaitement pensé ou réalisé dans ce dossier. Mais, dans l'urgence, la Ministre a fait "au mieux", entourée de spécialistes qui l'ont conseillée. On en vient même à s'étonner que dans le panel de ses conseillers figurent des spécialistes en contact avec les laboratoires pharmaceutiques. Faut-il rappeler que ces spécialistes sont des spécialistes c''st à dire des gens qui ont étudié la question et qui sont Dieu merci consultés et par la Ministre et par les laboratoires. Quant aux laboratoires on ne sait pas qui en dehors d'eux fabriqueraient les vaccins. Ni des charcutiers, ni des éditorialistes ( ce qui parfois équivaut ). A chacun sa spécialité et les vaches et les beaufs seront bien gardés...

Je reprends ici et je le cite in extenso ci-dessous le "post", le message, de "Concerné" dans le blog du Point, que je trouve assez génial. Voici ce qu'il écrit: "Attention, les Cons nous cernent ! C'était le titre de Jeanson pour le Canard Enchaîné il y bien des années. Mais la chose est toujours d'actualité. 1) Les commentaires d'internautes : Accuser le gouvernement de manipulation, de ne pas dire la vérité : Savent ils les petits malins qui déversent leur fiel comment a été mis au point le vaccin en peu de mois, contrôlé fabriqué, conditionné, transporté ? On devrait être fiers de la qualité de nos professeurs, chercheurs et même de notre administration mais non, on râle. On est mort de trouille et certains accusent le gouvernement de fascisme ! Madame Bachelot a l'avantage de savoir de quoi elle parle. Les petits malins ont le choix dans ce pays fasciste de ne pas se faire vacciner. Alors qu'ils ne se fassent pas vacciner et qu'ils f... la paix aux autres. Par contre s'ils ont une information sérieuse à apporter à la connaissance de leurs compatriotes, qu'ils le fassent. La vaccination est un bénéfice /risque. Si certains pensent que le risque est trop important libre à eux. A lire beaucoup de ces commentaires on a de la peine pour tous ces fielleux Heureusement que nous payons la Sécu pour soigner leurs ulcères, dépressions etc... 2) Le titre de l'article est inutilement accrocheur par sa généralisation et l'article lui même écrit par un non spécialiste est bien plus prudent. Encore un effort et Le Point marchera sur les plates bandes "limites" de Marianne. Où est le temps béni ou Claude Imbert dirigeait Le Point, ou Revel écrivait des articles argumentés ? Peut être qu'il n'y a pas d'autre choix tant les médias et beaucoup de lecteurs aiment la polémique pour elle-même et non pour argumenter. Au fait, j'ai été vacciné avec un vaccin Glaxo(GSK). Ma femme aussi. Cela va bien." ( Merci à Vacciné que je me suis autorisé à citer pour la teneur de son message )

lundi 23 novembre 2009

Quand Europe 1 désinforme...

Prenons l'affaire des potaches énervés de seconde techno du Lycée Jean Lurçat à Paris qui veulent le départ de leur professeur d'anglais, une femme courageuse qui leur interdit de téléphoner pendant le cours, d'expédier des SMS ou de se maquiller. Bravo à Libération de donner une lecture explicative et claire de cette affaire. Le journaliste a fait son travail et l'a bien fait. Il y a des informations. On comprend l'histoire. Bravo aussi au Monde qui dès samedi racontait l'histoire dans sa globalité, comme France 2 lundi soir. Honte en revanche à Europe 1 qui a eu sur cette affaire une vue tout à fait partiale. D'après cette radio qui donnait la paole à une élève le professeur n'a pas de bonnes méthodes et les élèves ne sont pas d'accord avec sa façon d'enseigner. Aucun mot sur l'histoire des téléphones portables, ni sur la teneur de la lettre d'insulte ( et de menace et plus ), ni sur le vol de la clé USB. Comme si Europe 1 se faisait le relais des potaches énervés parce qu'on les empêche de prendre une salle de classe pour un bistrot... de téléphoner ou d'écrire aux copains, de se maquiller ou s'épiler les sourcils au lieu d'écouter le prof. Qu'une sattion écoutée comme Europe 1 manque à ce point à son devoir d'information exacte en dit long sur les dérives de cette radio qui fut une des meilleures.

dimanche 22 novembre 2009

Europe 1 : Radio Gaucho...

Il remet ça l'intello Pierre-Louis Basse, par ailleurs journaliste sportif: cette semaine il fait sur Europe 1 le panégyrique de Tony Musulin. Il reçoit avec tapis rouge ancien braqueur... Et cette radio, propriété quand-même de Lagardère, l'un des plus gros capitaistes français, s'associe au dernier film anti-capitaliste du bouffon américain Michael Moore: "Capitalism: a love story". On vit une période formidable...

vendredi 6 novembre 2009

Spécial Potes: Gym pour destresser...

Un de mes amis, Daniel Robert, génie de la pub et inventeur de formules choc ( Un verre ça va...; SNCF, rien rien d'impossible ! etc ) a mis au point un procédé de gym pour destresser tous ceux qui passent des heures devant leur ordinateur. Les entreprises qui sont obligées légalement d’agir pour la santé et contre le stress de leurs collaborateurs peuvent utiliser pour cette application le 1%. formation.. Allez y voir : www.gymstill.com

lundi 2 novembre 2009

L'art contemporain: Quelle image pour la France ???

Marché de l'Art: quelle image pour la France ?

Ce soir de Toussaint, il y avait sur Arte un documentaire très vif sur le Marché de l'Art international "Super Art Market" réalisé par un Allemand, Zoran Solomun, pour la Zdf. Au coeur du sujet, le film tourné il y a environ un an, traçait les portraits de galeristes comme Leo König ( http://www.leokoenig.com/ ) ou Gerd Harry Lybke ( http://www.eigen-art.com/Mitarbeiter_Info/index_Judy_EN.html ) devenus en quelques années des rois du marché ayant pignon sur rue à Berlin ou à Ne-York... Mais aussi Lorenz Helbling à ShanghaÏ ( Chine ), Mihai Pop en Roumanie et Laura Bartlett en Angleterre. En découlait, au fil des exemples de réussites des uns ou des autres ou d'expositions de leurs artistes une fresque du marché international: Art Basel, Armory Show ( New-York), foire internationale de Shanghaï, Miami, Londres, New-York...) mais paus un mot sur la France, pas entendu le nom de Paris ou celui de la Fiac... Erreur, omission du cinéaste de ces 88 minutes ? Parti-pris francophobe ? Je ne me prononcerai pas là dessus. Je regrette, et je regrette amèrement que la France de l'art contemporain ait été zappée, mais, s'il s'agit d'un oubli, n'est-ce pas la conséquence d'un trop faible poids de notre création contemporaine ou d'un manque cruel de faire-savoir de notre système ? Il existe pourtant en France des réussites considérables comme celle d' Emmanuel Perrotin ( http://www.galerieperrotin.com/ ) que j'ai vu débuter au tout début des années 90 dans son petit appartement de la rue Beaubourg et qui représente aujourd'hui des stars mondiales... Cette image d'une France présente et active, il faut l'imposer... Il y a eu, en 2002, diffusée sur France 5, une superbe série " Place à l'art contemporain ! ", six films de 52 minutes, passionnants même pour les non initiés décortiquait la création, le marché, la place de l'art contemporain en France. Cette série ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Place_à_l'art_contemporain_! ), toujours d'actualité, n'a été diffusée hélas qu'à des heures incommodes etuniquement sur France5 qui alors ne bénéficiait pas encore de l'appui de la TNT.Elle mériterait d'être à nouveau montrée... On y apprenait beaucoup. J'ai retenu du film de Solomun une petite phrase de Lybke: " Il faut bien savoir que le plus souvent, qu'une oeuvre perd pratiquement toute sa valeur lorsqu'elle sort d'une galerie..." Remarque intéressante et profondément exacte. La valeur marchande d'une oeuvre d'art contemporaine - d'une oeuvre dont la cote n'a pas encore été validée par le second marché, celui des Ventes aux enchères - est le produit d'une estimation du galeriste au regard de l'intérêt qu'elle suscite auprès de ses visiteurs, une pure intuition et parfois, comme le reconnaît König, d'un simple coup de dé... Après, l'oeuvre, lartiszte font leur chemin. Comme Chuck Connely, cet artiste new-yorkais, coqueluche pendant deux ans de la scène new-yorkaise dans les années 80, vedette alors de la galerie d'Annina Nosei, modèle de MartinScorsese pour "New -York stories" où son personnage était interprété par Nick Nolte... Ses tableaux se vendaient alors 50 000 $... Son tempérament, son alcoolisme, ses commentaires odieux du film de Scorsese ont eu raison de sa cote qui en quelques années s'est effondrée. En 2005 ses toiles se vendaient 2 ou 300 $ !!! Diffusé aussi par Arte le documentaire "Chuck Connelly Not For Sale" de Jeff Stimmel rend compte de cette chute aux enfers. Une tragédie aussi. De quoi nourrir bien des réflexions.