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Paris, France
Ce blog est celui de la conversation libre. Autour des arts, des livres, de la télévision ou de tout autre sujet de culture mais aussi - n'est-ce pas culturel ? - de la politique. C'est dire, simplement, que sur ce blog on parlera de tout. Je le nourrirai au rythme de mon inspiration, de mes rencontres, de mes visites, de mes lectures, de mes poussées d'admiration ou de colère aussi. Que chacun, ici, intervienne. Que l'on discute les uns avec les autres.. Voilà l'ambition de ce blog. Un mot encore sur le titre. "Mon oeil", c'est ce que je vois, mais c'est aussi, vieille expression, une façon de dire que l'on n'est pas dupe et que l'esprit critique reste le maître contre par exemple le "politiquement correct" et contre les idées reçues, de droite comme de gauche. ************************************************************************************* Pour les amateurs d'art, je signale cet autre blog, plus spécialisé sur l'art et les artistes, les expositions, les formes d'expression d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui: http://monoeilsurlart.blog4ever.com/blog/index-350977.html

jeudi 29 mars 2012

La saga Rosenberg d'Anne Sinclair

Anne Sinclair : « 21, rue La Boétie » aux éditions Grasset.



Depuis son annonce, j’attendais ce livre d’Anne Sinclair sur la rive Rosenberg de sa famille, sur cette lignée qui a joué un rôle si décisif dans la naissance et la diffusion de l’art moderne en France et à l’étranger - d’abord aux États-Unis – dès le début du XXème siècle. L’arrière-grand-père, Alexandre ; le grand-père, Paul, né en 1881; le grand-oncle, Léonce, l’aîné de deux ans… Des galeries à Paris, à New-York. Renoir, Picasso, Matisse, Braque, Léger… Un univers fabuleux.

Cette dynastie de marchands d’art peut être comparée à une autre, bien connue elle aussi, celle des Fabius, avec l’aïeul Élie, qui ouvre en 1882, dans la boutique de modistes de ses parents, son magasin d’antiquités rue de Provence. Ses fils en reprenant l’affaire vont lui donner une ampleur internationale. Une différence pourtant, les Fabius ont prospéré dans les antiquités et toutes leurs noblesses. Les Rosenberg ont ouvert l’œil sur l’art de leur temps... Avec tous les risques et périls de l’exercice.


Alexandre, marchand de grains à Paris, est le premier des Rosenberg à se muter d’abord, en 1882, en antiquaire au 38, avenue de l’Opéra. Mais très vite, il devient amoureux de l’impressionnisme et des peintres modernes. Sa première acquisition – pour 87,50 francs- est un Sisley, peintre alors bien inconnu. Puis il découvre et achète Manet, Monet, Renoir, Cézanne, Courbet, Van Gogh… au grand dam de son épouse affolée de le voir accumuler des toiles qu’il revend avec peine, laissant dans ces « lubies » une bonne part de leurs économies. N’empêche, il inocule le virus à ses fils et notamment à Paul. Il le conduit ainsi un jour devant un tableau qu’il voulait acquérir chez un marchand, rue Le Peletier. Devant cette peinture le gamin de dix ans pousse des cris d’orfraie tant il la trouve moche. Paul se rappelle : « Imaginez un tableau très épais fait de couleurs violentes, représentant une pauvre chambre ( … ) Le plancher me semblait courbe et les meubles me donnaient l’impression de danser ( … ). Cette toile était un Van Gogh, c’est celle qui est à l’Art Institute de Chicago, musée auquel par ironie du sort, je l’ai vendue moi-même environ 30 années plus tard. » écrit Paul dans un début d’autobiographie interrompue après dix pages…


En démarrant ainsi chronologiquement, je ne rends pas fidèlement compte de « 21, rue La Boétie » d’Anne Sinclair. La journaliste n’a pas emprunté les voies balisés d’un Pierre Assouline contant les cheminements de Durand-Ruel ou de Kahnweiler… ou d’une Annie Cohen-Solal déroulant son « Léo Castelli » depuis le XVIIème siècle. Elle a choisi un itinéraire bien plus intériorisé et personnel. Le genre de son livre est complexe. Biographie d’un grand marchand d’art parisien ? Oui, mais biographie inversée, tissée d’événements d’un passé bien plus récent et souvent douloureux. Mais pas seulement… Plongée dans l’histoire de la France de l’Occupation ? Certes et éclairante. Autobiographie ? Confessions ? Mémoires ? Enquête intercontinentale sur des secrets de famille ? De tout cela un peu, et à la fois. C’est ce qui donne à ce volume un charme si puissant.

Le fil d’Ariane que tire Anne Sinclair est celui de son identité familiale. Voilà que pour établir de nouveaux papiers d’identité à cette journaliste, l’une des plus célèbres de France, « Marianne » en buste de plâtre dans de très nombreuses mairies, issue de deux parents nés à Paris, l’administration française exige, outre les documents habituels fournis par la journaliste, le pedigree de ses quatre grands-parents. Ces grands-parents venus d’Outre-Rhin ou d’Alsace et établis à Paris bien avant les années 1880…

Surgit alors le flot des images insupportables et des évènements terrifiants de la guerre de 1939-45, du Vichysme, de la Collaboration. Et leurs traces toujours coruscantes. Ce gentil voisin de la maison de week-end à Fleury-en-Bière, qui n’était autre que Jean Leguay, un des organisateurs des rafles de 1942, « blanchi » en 1949 par la Haute cour de justice, mais inculpé en 1979 de « crimes contre l’humanité », mort avant son procès. La révélation mortifiante, en 1994, par Pierre Péan, des « années obscures de François Mitterrand, de la proximité du Président de la République, jamais démentie ni reniée, avec René Bousquet ou le cagoulard Jean-Paul Martin. Et plus brûlant encore, ce 21, rue La Boétie. Cette adresse, à partir de 1910, de la famille et de la galerie de Paul Rosenberg, devenue par réquisition, en mai 1941, celle de l’Institut d’étude des questions juives, chargé de diffuser la propagande antisémite et la condamnation de l’ « Art dégénéré » !

Ah, ce 21, rue La Boétie ! C’est pourtant le berceau. « Les accrochages de Picasso, Braque, Derain, Matisse, Léger, Laurencin, s’intercalaient avec ceux de Toulouse-Lautrec (1914), de l’art français du XIXème (1917), d’Ingres et de Cézanne ( 1925), de Bonnard (1936), d’Henri Rousseau, dit Le Douanier, en 1937. » écrit Anne Sinclair. « La première (des grandes expositions des tableaux de Picasso) fut consacrée en 1919 à cent soixante-sept dessins cubistes inédits. Celle de 1926 fut une des plus imposantes, avec le one-man-show de 1936, où la galerie Rosenberg exposa 29 peintures et dessins de Picasso, reçut six cents visiteurs par jour. » poursuit-elle. Sans omettre l’exposition Renoir en 1934. Paul Rosenberg avait compris, bien avant d’autres, qu’il fallait « répéter, en la décalant, l’expérience vécue avec les impressionnistes : choisir cette fois de vendre leurs toiles pour vivre, et pouvoir se permettre d’attendre que l’envie vienne aux amateurs d’acquérir la peinture contemporaine qui lui était chère. » comme l’écrit Anne Sinclair. Ce fut son secret, associé à un autre, celui de son œil, « celui de la qualité absolue des œuvres qu’il proposait. »

Arrive la guerre et la flambée d'antisémitisme d'État qui met fin à cet âge d’or parisien. Paul Rosenberg et sa famille partent pour New York, où Paul avait monté, comme d'ailleurs à Chicago ou Kansas City, déjà dans les années 20, de fabuleuses expositions. Il ouvre y d’abord une galerie sur la 57ème rue en 1941, avant d’acheter pour y installer sa maison et sa galerie un immeuble de la 79 ème rue. Un immeuble cossu dont l’escalier était flanqué de deux sculptures de Rodin, « Le Penseur » et « l’Àge d’airain ». Il s’y établira pour toujours. En France, à Paris, à Floirac (refuge de quelques mois en 1940 ) ses coffres de banque sont forcés, ses collections ( dont 171 œuvres majeures de « Degas, Manet, Bonnard, Matisse, Braque, Picasso, Ingres, Corot, Van Gogh, Cézanne, Renoir, Gauguin » ) pillées par la Gestapo pour le Reich, et quelques sbires français pour leur propre compte. Lui ou sa famille après sa mort en 1959, en récupèreront une partie chez des marchands indélicats ou pire, en France ou en Suisse ou seront indemnisés (partiellement) par l’Allemagne. Anne Sinclair, au fil des pages, silhouette avec saveur sa « grand-mère gâteau», Margueritte ; sa mère Micheline; son père Robert combattant de la France Libre ; sa famille d'Outre Atlantique. Et aussi, Marie Laurencin qui réalise son portrait à quatre ans et Picasso qu’elle fuit en hurlant -elle a 14 ans- quand le maître de maison qui la reçoit avec ses parents lui dit qu’il veut la peindre et surtout, qu’il lui voit des yeux partout… Une saga ultra sensible.

Jacques Bouzerand

lundi 12 mars 2012

Louttre.B : Créateur d'un univers de formes et de couleurs










Louttre. B, de son nom de naissance Marc-Antoine Bissière, est de ces grands artistes français « outrageusement » trop peu célébrés. Non pas qu’il soit méconnu - il travaille beaucoup et il est régulièrement exposé en France et à l’étranger ; mieux, il est apprécié par les critiques d’art et les collectionneurs - pourtant il ne bénéficie pas - c’est clair - de la visibilité et de la notoriété médiatiques que méritent son puissant talent, la constante fraîcheur et le renouvellement permanent de son inspiration et de son œuvre. Peintre, sculpteur, graveur, tapissier…, tour à tour abstrait ou figuratif, raffiné ou populaire, sérieux ou blagueur, philosophe ou rustique… Passionné successivement par les objets, les paysages, les figures… mais toujours coloriste hors pair, Louttre. B a connu - s’est organisé - un parcours humain et artistique exceptionnel."J’ai souvent essayé de nouvelles choses avec des matières neuves pour moi; chaque fois avec des balbutiements, des repentirs. Petit à petit, par l’acharnement, on arrive au meilleur de soi-même; et puis, on s’use; un jour on s’ennuie : là il faut laisser tomber, trouver une technique autre qui redonnera l’excitation, le désir de faire, et non plus de refaire. Il faut partir dans un autre voyage. J’ai passé ma vie dans de nouveaux voyages", confie-t-il à Baptiste-Marrey en 1994. Tentons de le suivre à la trace…

Marc-Antoine, fils de Mousse et du peintre Roger Bissière (qui lui donne le surnom de « Loutre »), est né à Paris, le 15 juillet 1926. Roger Bissière est alors depuis trois années le pivot de l'Académie Ranson où se forment de nombreux artistes qui se feront une notoriété solide dans l’après-guerre. Mais attiré par l’idée de vivre en communion avec la nature et la ruralité, Roger Bissière, quitte Paris en 1938 pour aller s'installer dans un ancien presbytère qu’il a hérité de sa mère, dans le Lot, à Boissiérettes près de Cazals et de Marminiac. Il s’éloigne de la peinture pour devenir un vrai paysan et pratiquer une agriculture élémentaire à laquelle son fils s’associe tout naturellement.




Le garçon soigne les vaches et les trait, il coupe du bois… Mais doué pour le dessin et la couleur, Marc-Antoine commence aussi très jeune à dessiner et à peindre. Il se prend au jeu et expose même pour la première fois, à 18 ans, des pastels dans une galerie parisienne, la « Galerie de France » de Jacques Lambert, Paul Martin et Raymond Herbet. Il se confronte là avec des artistes confirmés : son père, Jean Le Moal, Alfred Manessier, Jean Bertholle, Gustave Singier, Etienne Martin… Mais la France est toujours en guerre. En mai 1944, il entre dans le maquis dans le Lot. Il est ensuite incorporé comme soldat puis il est libéré de ses obligations militaires en 1945.

Louttre travaille dès lors au quotidien avec Bissière : « J'avais vingt ans, nous peignions chaque jour dans le même atelier, dos à dos; et pendant deux ans, nous avons joué au ping-pong, lui avec son savoir, moi, avec l'inconscience de la jeunesse : il trouvait quelque chose, je le reprenais; il le reprenait à son tour. Ce furent deux années de partage. Je lui offrais ma candeur, il m'offrait son savoir » raconte t-il dans le livre que lui a consacré Baptiste-Marrey, « Louttre. B », en 1994. En 1947, il participe au premier Salon de Mai.

La cohabitation quercynoise du père et du fils, du maître et de l’élève, prend fin en 1949 quand Louttre part pour aménager rue Saint Victor, à Paris. Il gagne sa vie comme peintre en bâtiment mais n’abandonne pas pour autant ses ambitions artistiques. Il épouse en 1954 Laure Latapie, fille du peintre Louis Latapie, ami et collègue de Roger Bissière à l’Académie Ranson. En 1955, il commence à trouver un marché pour ses œuvres ce qui lui permet de se consacrer à l’art. Il intéresse les galeries. Il participe ainsi, cette année là, à une exposition collective chez Nina Dausset et au Salon d’Octobre chez John Craven. Il expose parallèlement au Salon de mai puis au Salon des Réalités Nouvelles. En 1960 il se lance dans la linogravure et la gravure sur bois en taille douce, en travaillant avec Marcel Fiorini. En 1961, il est lauréat de la deuxième Biennale de Paris. En mars 1962, la Galerie Jeanne Bucher lui ouvre sa première exposition personnelle qui sera suivie d’une autre à la Galerie Beyeler à Bâle.



En 1962 à la mort de sa mère Mousse, Louttre revient vivre à Boissiérettes où Roger Bissière disparaît le 2 décembre 1964. Il reste jusqu'en 1967 dans la propriété lotoise, signant désormais ses toiles ''louttre.B''. De 1965 à 1967, il ne cesse d’innover dans les techniques et les interventions. Il réalise une série de peintures au sable. (Il y reviendra plusieurs fois dans les décennies suivantes). Il restaure la chapelle de Boissiérettes dont il recouvre le sol d’une mosaïque de galets, créant en outre un chemin de croix et un autel en béton teintés et sculptés, des vitraux, un plafond peint et une toile brodée de laine sur fond de fresque. En 1965, il installe dans les bois de Marminiac, à côté de Boissiérettes, douze sculptures monumentales de quatre mètres de hauteur construites en ciment teinté et taillé. En 1966 il est lauréat de la cinquième Biennale de la gravure de Tokyo et en 1967 de la Triennale de Grenchen, en Suisse. En 1968 il crée une fontaine en grès dans le parc floral de Vincennes et réalise en bas-reliefs et ciment taillé et incrusté de galets, sur 140 m2, le mur d’enceinte du Collège de Gourdon dans le Lot. En 1970, il crée une sculpture en ciment armé polychromé, « La Danse », haute de cinq mètres, à Soulac-sur-Mer dans la Gironde. Cette année là, la galerie Jeanne Bucher expose, préfacées par Gaétan Picon, d’immenses ''gravures pour le mur'' ( deux mètres sur trois ) que louttre.B a imprimées avec l'aide de Marcel Fiorini et de Paul Decottignies. "Il m'a semblé sans intérêt de faire de la gravure si je n'inventais pas une nouvelle technique; et si, cette technique, je ne la faisais pas évoluer au cours des années", explique t-il à Baptiste-Marrey : « La dimension aussi me semblait un moyen d'échapper au côté traditionnel de la gravure, de trouver une autre façon de graver. Il n'y a nul goût de record dans les méga-gravures que j'ai réalisées, seulement un désir de renouveau. » En 1971, il est lauréat de la Biennale de l’estampe d’Épinal. En 1972, il grave un moule à gaufre en fonte d’aluminium et au Salon des Réalités nouvelles – au parc floral de Vincennes- il se transforme en épisodique marchand de ( 600 ) gaufres. Il expose au musée d’Évreux et fait, pour la Manufacture Nationale de Sèvres une pendule en porcelaine. Sa quête de nouvelles pistes le fait arriver sur celle des enseignes peintes en 1974. Dans l’esprit de l’art populaire. « Je me sens frère des peintres d’enseignes, des graveurs d’Épinal, des graveurs d’ex-voto, des anonymes du moule à gaufre, du moule à beurre et des cartes à jouer » , dit-il alors. Les années suivantes il multiplie les expositions personnelles : Musée Despiau-Wlérick à Mont-de-Marsan, à la galerie Heimeshoff à Essen, au Musée des Beaux-Arts d’Agen, à la Galerie Claudine Planque à Lausanne… (1976) ; à la galerie Martin de boer à Amsterdam, à la galerie Alain Digard à Paris ( pour « peinturelures avec un catalogue préfacé par Jean-Luc Chalumeau), au Musée Gaston-Rapin de Villeneuve-sur-Lot, au Musée ses Arts Décoratifs à Paris (1977).




En 1978, il participe à l’événement « Nationale 2O », une exposition collective dans l’air du temps et en pleine nature au bord de la route Nationale Paris-Toulouse, aux côtés de Claude Viallat, Jean Redoulès, Bernard Pagès, Jean-Pierre Pincemin, Jean Clareboudt, André Nouyrit… Il y montre cinq girouettes en bois, tôle et fers à béton tendus d’étoffes…

En 1979, son exposition à la galerie Fabien Boulakia s’intitule drôlement « Coulheures » ( la préface du catalogue est signée François Mathey). L’année suivante, il inaugure une collaboration biennale avec la galerie « Le Troisième œil » de Bordeaux. Les expositions se succèdent : chez Fabien Boulakia ( le catalogue est préfacé par Dora Vallier) en 1983, en 1985 ; au Musée des Arts décoratifs, au Centre d’Art contemporain de Meymac ( catalogue préfacé par Jean-Paul Blanchet ) en 1984… On en passe. Retenons qu’en 1990, il est à la Fiac, chez Fabien Boulakia et en 1997, au Centre Pompidou à Cajarc, au Musée Zadkine aux Arques et au Grenier du Chapitre de Cahors ( la préface du catalogue est signée Philippe Piguet )… Depuis 2009, Louttre.B expose régulièrement à la Galerie Bernard Ceysson, à Paris et à Luxembourg…





Une vision cavalière de l’œuvre de Louttre.B montre que cet artiste dans la diversité de sa création a su se construire un univers parfaitement personnel dans lequel depuis ses débuts règne une sensibilité dans laquelle se mêlent à ses propres intuitions les plus vigoureuses inventions des Impressionnistes comme Monnet; de leurs grands successeurs comme Bonnard, les Fauves; d’un Bissière, bien sur ; des abstraits lyriques… français, américains; on constate aussi que sa vision de coloriste rejoint parfois celle d’un artiste comme le Britannique Davis Hockney, le Chinois Zao Wouki… Il y apporte, et c’est sa différence positive, son traitement, son agencement, son imagination des formes qui fait de lui un artiste puissant et à nul autre réductible. Un grand.

JB




(Ce texte a été rédigé avec notamment l’aide de Wikipedia et celle du site de l’artiste sur Internet.)

Légende des photographies des peintures en acrylique fournies par le Musée Henri Martin

( en haut ) Le pré carré / 2010 acrylique sur toile, 100 x 100 © Jean‐Louis LOSI

( en 2 ) Le retour de la colombe / 2011 Sable sur toile, 150 X 150 cm © Jean‐Louis LOSI

( en 3 )Le merle enchanteur / 2011 Acrylique sur toile, 163 X 130 cm © Jean‐Louis LOSI

( en bas ) L’arrivée des bleus / 2011 Acrylique sur toile, 150 X 150 cm © Jean‐Louis LOSI







Bibliographie partielle :


Livres gravés par l’artiste :

''Le Néon de la vie'', 1967 ;
''Le Tarot des Familles'', 1976
''Les Douze Émois'', 1980
''Les Très Riches Heures'', 1985
''Pauvre Gaspard'' de Verlaine, 1995
''Le Bogjo's Bohmp'' de Walter Léwino, 1995.
.

Essais, études, préfaces :

*''louttre.B, L'œuvre gravé 1960-1983'' (442 titres), textes de Bruno Foucart et Francette Woimant, Éditions F. Hazan, Paris, 1985.

* ''Dictionnaire des peintres de l'École de Paris de Lydia Harambourg,, 1945-1965'', Éditions Ides et Calendes, Neuchâtel, 1993 - ISBN2825800481 nouvelle édition, 2010 - ISBN978-2-8258-0241.

*''louttre.B, Portrait en douze esquisses'' de Baptiste-Marrey, , Centre Régional des Lettres d'Aquitaine / Le Castor Astral, Bordeaux, 1994.

*''louttre.B, Peintures, gravures, sculptures, 1985-1995'', texte de Philippe Piguet, Éditions Arts et Dialogues Européens, Cajarc, 1996.

*''louttre.B'', textes de Bernard Ethuin-Coffinet, Baptiste-Marrey, Michel-Georges Bernard, Paul Pavlovitch et François Mathey, Musées de Sens, 2003, IBSN2913909116





EXPOSITION LOUTTRE. B

Au Musée Henri Martin de Cahors l’ été 2012

L’exposition Louttre.B intitulée « L’insolente nécessité de la peinture » se tiendra tout l’été 2012 au Musée Henri-Martin de Cahors, rue Émile Zola.

Elle prolonge celle que lui avait consacrée en 1996, la Maison des Arts Georges Pompidou, à Cajarc, alors sous la direction de Jean-Paul Coussy, et mettra en perspective un ensemble d’une soixantaine de tableaux réalisés des années 90 à aujourd’hui.


L'exposition sera organisée de façon chronologique au rez-de-chaussée, avec les tableaux à l’huile (1992-1994) puis ceux dans lesquels du sable est mélangé au pigment (1995-2005) et, plus récentes encore les toiles peintes à l’acrylique où explosent les les couleurs et les formes.

Les salles du premier et du second étage aborderont l'œuvre de façon thématique à travers l'exploitation par l'artiste de la forme de l'arbre, et formelle en mettant en évidence le traitement de la couleur par la juxtaposition violente des plans colorés ou leur dissolution.



Un livre est édité à l’occasion des expositions de Louttre.B au Musée de Cahors Henri Martin (15 juin – 1er octobre 2012) et à la Galerie Bernard Ceysson à Paris (5 avril - 26 mai 2012), Texte critique de Bernard Ceysson, 96 pages.





L’Insolente nécessité de la peinture
LOUTTRE.B
15 juin au 1er octobre 2012

Le Musée de Cahors Henri-Martin
est ouvert tous les jours de 11h à 18h,
le dimanche et jours fériés de 14h à 18h.
Fermé le mardi
05 65 20 88 66

TARIFS : 3€, tarif réduit 1,50€
Gratuité selon critères
et moins de 6 ans
Gratuit le1er dimanche du mois