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Paris, France
Ce blog est celui de la conversation libre. Autour des arts, des livres, de la télévision ou de tout autre sujet de culture mais aussi - n'est-ce pas culturel ? - de la politique. C'est dire, simplement, que sur ce blog on parlera de tout. Je le nourrirai au rythme de mon inspiration, de mes rencontres, de mes visites, de mes lectures, de mes poussées d'admiration ou de colère aussi. Que chacun, ici, intervienne. Que l'on discute les uns avec les autres.. Voilà l'ambition de ce blog. Un mot encore sur le titre. "Mon oeil", c'est ce que je vois, mais c'est aussi, vieille expression, une façon de dire que l'on n'est pas dupe et que l'esprit critique reste le maître contre par exemple le "politiquement correct" et contre les idées reçues, de droite comme de gauche. ************************************************************************************* Pour les amateurs d'art, je signale cet autre blog, plus spécialisé sur l'art et les artistes, les expositions, les formes d'expression d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui: http://monoeilsurlart.blog4ever.com/blog/index-350977.html

jeudi 30 juin 2011

À Beaubourg et alentour...









À Beaubourg et alentour, nous voici avec le printemps, en pleine efflorescence de l’art. Il suffit de se promener dans les rues pour découvrir, ici, là, accrochées aux cimaises des galeries ou dressées sur leurs petites pattes de sculptures, des œuvres d’artistes qu’on aime voir.

Au hasard des rues, voici, rue de Montmorency, un bel et rare accrochage d’un poète et artiste plasticien plein d’imagination et d'une drôlerie douce amère – un proche de Fluxus – Pierre Tilman. C’est à la galerie Métropolis, au 16 de la voie susnommée, ( même immeuble que la galerie de Jean Brolly ). Voir : (( http://www.galeriemetropolis.com ))

Pierre Tilman est né en 1944 à Salerne dans le Var, il a co-fondé la revue « Chorus », il a écrit des livres sur Jacques Monory, Peter Klasen, Erro et Robert Filliou, son ami.

Il est amoureux des mots et se les approprie. Il joue avec. Il les assemble et en tire des aphorismes. Avec des pièces de scrabble, sur ces bandes de plastique qui servent à marquer les classeurs, tout lui sert à poser et à peser les mots... Il dessine des fourmis en longue procession... Il crée de scènes improbables et touchantes, corrosives aussi, avec de petits personnages de plastique : soldats, indiens, lapins, crocodiles, torero… Et d’un tableau à l’autre, il intéresse, il allume l’esprit. Ailleurs, il a écrit des poèmes. En voici un, sans prétention, mais que j’aime bien :

« Les chiens anglais disent woof woof 

les chien français disent ouah ouah 

les chiens allemands wau wau 

et les chiens italiens baau baau 

mais je ne sais pas ce que disent les chiens chinois

peut-être qu’ils la ferment »




Plus loin, même rue, la galerie Schumm-Braunstein mise sur son exposition « Fil rouge ». Collages, dessins, gravures, peintures… Des noms très connus : Alain Clément, Claude Viallat, Jacques Villeglé, Gérard Titus-Carmel ( avec quatre belles gravures au carborundum de La bibliothèque d'Uricée )… (1) D’autres, moins célèbres qui ne déparent pas: Alvaro Cassinelli, Horacio Cassinelli, Jacquie Barral, Marie Falize, Richard Morice, Suo Yuan Wang, Florence Ohana, Eun-Kyung Kim Yun... Ils sont 18, à voir vraiment de près. ((http://www.galerie-schummbraunstein.com ))




Allons jusqu’au Centre Pompidou pour y découvrir deux accrochages récents au quatrième étage. Qu'il ne faut manquer sous aucun prétexte.

D’abord l’exposition « Brancusi, film, photographie ». Le sculpteur, l’immense artiste roumain, ( 1876-1957 ) a - le sait-on? - laissé aussi quelques 700 négatifs de photographies prises depuis 1920 et quelque 1600 épreuves. Beaucoup, la plupart même, ont fixé des sculptures de Brancusi et, voilà leur intérêt majeur, sont les témoins directs du regard qu’il leur portait. De 1923 à 1939, Brancusi a joué également avec la caméra. Certaines séquences rappellent l’environnement qui était le sien et montrent des sculptures. Les fans de Constantin Brancusi ( qui n’auront pas manqué de visiter ou de revister, en accès libre, l’atelier du maître de l'Impasse Ronsin, reconstitué en 1997, sur la Piazza Beaubourg) sont aux anges. ( Commissaires : Quentin Bajac, Clément Chéroux, Philippe-Alain Michaud ). Jusqu’au 21 septembre.



En face, sur le même plateau, le Cabinet d’art graphique présente ses acquisitions depuis 2006. Une centaine d’œuvres sur les 546 entrées dans les collections. On y trouve d’abord les « classiques » du début du XXème siècle : « La Vierge Marie » de Francis Picabia, le célèbre portrait "Un regard d'or de Nadja" ( par Nadja, Léona Delcourt en 1926) et des dessins de Raymond Queneau, Yves Tanguy, Victor Brauner, Paul Klee… Plus récents et extraordinaires, deux stupéfiants dessins d’Antonin Artaud ( réalisés à l’hôpital de Rodez ) et des œuvres sur papier de Riopelle, Léon Zack, Carl-Henning Pedersen, Asger Jorn, Christian Dotremont, Philip Guston. À signaler un tirage unique de Jackson Pollock. Côté art contemporain, c’est un feu d’artifice. Tricolore, avec Gilles Barbier, Jean-Charles Blais, Tatiana Trouvé, Alain Séchas, Michel Paysant, Jean-Luc Verna… International, avec Sean Scully, Callum Innes, Andreas Hofer, Tomasz Kowalski, Hubert Scheibl… À remarquer aussi les œuvres des trois artistes bénéficiaires depuis 2007 du Prix du dessin contemporain de la Fondation d’art contemporain Daniel et Florence Guerlain : Silvia Bächli, Sandra Vasquez de la Horra, Catharina van Eetveldel. Ce tour du propriétaire ( merci de nous inviter à y participer… ) offre une vision passionnante du travail sur papier des artistes les plus divers et montre leur travail de la façon la plus convaincante. Le dessin est le cri primal de l'artiste. ( Commissaires: Jonas Strorvse, Christin Briend )



JB


(1) Gérard Titus-Carmel . Traverses 1990-2010 – Expositions cet été à Avallon )

ILLUSTRATIONS ( de bas en haut ):

TITUS CARMEL La bibliothèque d'Urcée ( Carborundum IV )

Pierre TILMAN, Laisser aller (passer, pisser), Branchettes et brindilles, divers matériaux, 120 × 100 cm Courtesy galerie Métropolis

Tomasz KOWALSKI
Sans titre, 2010
© Centre Pompidou, MNAM-CCI/ Bertrand Prévost/ Dist.RMN-GP


NADJA
Un regard d'or de Nadja 1926
© Centre Pompidou, MNAM-CCI

HUBERT SCHEIBL
Minds and Mushrooms 2006 – 2008
© Centre Pompidou, MNAM-CCI

TITUS CARMEL La bibliothèque d'Urcée ( Carborundum IV )

Au Bel'Éphémère : Un festival d'images...

Rue Saint-Martin, à Paris, au numéro 243, sur la place qui s’ouvre sur l’église Saint Nicolas des Champs, la plus vaste dit-on de Paris, se trouve un magnifique lieu d’exposition. Rénové voilà quelques mois, il présente au rez-de- chaussée une belle surface d’accueil. En sous-sol un prodigieux espace, immense. Dans ce territoire du nord du Marais, tout près de Beaubourg et du Centre Pompidou, de la rue de Montmorency, de la rue Chapon… où fleurissent comme jamais les lieux de l’art contemporain c’était l’endroit rêvé pour une nouvelle galerie.

Voilà qui est fait. Du moins pour quelques jours encore, puisque s’est installé là, jusqu'au 9 juillet,
« Bel’Éphémère », une exposition de « Bel’Art », Marchand d’art et Cercle des collectionneurs. Un concept imaginé par Judith Beller d’expositions temporaires d’un fonds de collections d’aujourd’hui.

D’Arman à Zaza K, c’est à dire d’artistes hyper confirmés, avant-postes du marché de l’art, à des artistes émergents une pléiade de peintres et de sculpteurs déploient des œuvres qui ont tout lieu de s’épanouir. En voici quelques unes, vues in situ, qui font plaisir à l’œil et à l’esprit. Voici mes rencontres :
Les étonnantes photos d’Emma Barthere ( appréciée de Paul Ardenne) ; les bronzes époustouflants – comme « Queue de cheval » - de Philippe Berry ( l’époux de Josiane Balasko ) ; les envoutants « Abécédaires » du jeune Tarek Benaoum, des calligraphies aux reflets d’or ; des « Polaroïds » mystérieux de Férial ; des nus de Claude Guillaumin ; des peintures du très en vogue Philippe Pasqua ; des toiles nostalgiques d’Alain Pontecorvo ; des sculptures fofolles de Mâkhi Xenakis ( qui a tout compris chez Louis Bourgeois ) ; des photos de Paul Morissey ( l’ami d’Andy Warhol ) ou de Jo Gaffney ; des silhouettes étonnantes d’Hélène Majera ; des photographies de Robert Farber, de Laurence Sackman, de Serge Jacques, d’Andrea Blanch, de Steve Hiett – tant d’univers ; des graphes/glyphes inspirés de Sun 7 ( né en 77 ) de « explosantes fixes » comme aurait pu dire Boulez ; des sculptures sensuelles dictées à Zaza par La Femme et l’alphabet hébreux… Bref, un festival d’images à voir de toute urgence. L’exp(l)osition et éphémère… JB


Référence : Bel’Art Judith Beller

www.belrp.com

lundi 20 juin 2011

On a retrouvé l'aïeul gallo-romain de Milou...





C'est une témoignage historique particulièrement émouvant et drôle que j'ai eu de plaisir de regarder dans une vitrine du Musée gallo-Romain de Périgueux ( conçu par Jean Nouvel pour abriter les vestiges de Vésone, l'antique Vesunna ) . Un simple tesson de poterie, un morceau brisé de coupe en terre. Sur ce tesson, comme le faisaient souvent nos ancêtres gallo-romains l'un d'eux, un enfant peut-être, a gravé une silhouette de chien. Et au dessus - il savait lire et écrire -, il a inscrit ces quatre lettres très distinctes V A V A... Ce qu'on entendait ( le V étant le graphème du U prononcé OU ) "Ou-a Ou-a"... N'est-ce pas la première bulle de bande dessinée de l'histoire, où le son est associé au dessin... Les aïeux de Milou déjà à Périgueux voilà deux millénaires. Formidable, non ?

France 2 : Quand Andromaque l'estomaque...

Parfaitement au coeur de sa mission culturelle, France 2, chaine de la télévision de service public avait eu, vendredi, l’excellente idée de programmer la diffusion en direct depuis le Théâtre antique d’Orange d’une représentation d’Andromaque, la pièce de Racine. Vers 22 h30 certes, mais à une heure tout de même où il y a du public devant le petit écran. Surtout un vendredi soir. La pièce, mise en scène par Muriel Mayette, administrateur de la Comédie Française était interprétée par des acteurs de grande qualité : Cécile Brune (Andromaque, veuve d'Hector,captive de Pyrrhus), Eric Ruf (Pyrrhus, fils d'Achille, roi d'Épire), Elsa Lepoivre (Cléone, confidente d'Hermione), Céline Samie (Céphise, confidente d'Andromaque), Léonie Simaga (Hermione, fille d'Hélène), Clément Hervieu-Léger (Oreste, fils d'Agamemnon), Stéphane Varupenne (Pylade, ami d'Oreste), Aurélien Recoing (Phoenix, gouverneur d'Achille, puis de Pyrrhus). Une musique d’ Arthur Besson accompagnait le spectacle. Toutes les garanties étaient ainsi données au public pour qu’il réponde, non pas massivement, mais décemment, à l’invitation de France 2.

Ceux qui connaissent "Andromaque", ceux qui ignorent la pièce, ceux que les mots « Comédie » ou « Française » eussent pu réveiller, ou bien Racine… , les lycéens en période d’examen qui auraient pu réviser à peu de frais un grand classique… cela aurait dû faire un beau paquet. Une belle audience… Oui, oui… Eh bien non : 300 000 téléspectateurs…

En face, selon le site http://www.toutelatele.com/article.php3?id_article=33325, « sur France 3, Vie privée vie publique, l’hebdo diffusait un best of.. Résultat : 1.1 million d’amateurs, soit 10.7% du public de 23h10 à 00h25.. Andromaque, hélas, n’a intéressé que moins de 300 000 Français, soit 2.1% de part d’audience entre 22h10 et 00h10. La chaîne publique s’est même fait devancer par la majorité de ses concurrentes sur la TNT et a fait presque jeu égal avec le film L’amour, c’est mieux à deux, diffusé en crypté sur Canal+, chaine payante.
Décourageant. Décourageant quant au niveau de l'appétit de culture des Français, quant à leur capacité à s'évader des sentiers battus.

Sur la pièce, ou plutôt sa mise en scène, je ne suis pas d'humeur à en dire ce que j'en ai pensé. Mes critiques, il y en a, resteront tapies dans mon "petto". Et si j'y reviens un jour je développerai.

Allez les courageux... Relisez vos classiques...

lundi 6 juin 2011

Picasso et Cie, France 5 et la Côte d"Azur...

J’aime beaucoup sur « France 5 » les émissions de Laurence Piquet. Cette jeune journaliste sympathique a trouvé le style qui convient pour entrainer le téléspectateur dans l’univers de l’art. Mine de rien, comme ça, sans chichis, elle nous fait partager son plaisir de rencontrer des œuvres d’art et des artistes, de nous amener sur un terrain hélas bien peu défriché par les autres chaines de télévision.



Ce 9 juin, Laurence Piquet nous invite à passer « Un soir avec… les peintres de la Côte d’Azur ». C’est de saison et c’est charmant. Charmeur et plaisant. Cette balade au soleil nous conduit d’abord à la modeste maison de Pierre Bonnard, au Cannet, « une maison de facteur à la retraite » comme disait un de ses confrères, où le peintre a fait exploser les couleurs en exprimant les paysages qui l’entourent. Halte paisible… La fête continue à Saint-Tropez avec Dany Lartigue, ( fils du grand photographe Jacques-Henri Lartigue ) qui a fréquenté les artistes que le Musée de l’Annonciade accroche à ses murs. Bonnard, Signac qui a vécu 20 années non loin de « Chez Sénéquier », Matisse qui y est venu en 1904 avant de partir pour Nice, puis Vence. Suivons...



C’est là, à Vence, que le maître de la ligne et des couleurs peint sa « Chapelle du Rosaire » avec son Saint-Dominique en pied et ses vitraux si lumineux. De là, détour par Saint-Paul de Vence où son amie Colette célèbre Chagall, son coq qui est le renouveau, son couple : l’amour et son bouc : l’artiste. La Fondation Maeght s’impose comme carrefour et lieu de mémoire : Léger, Picasso, Miro, Matisse… Aimé, le père et, bien présent, Adrien le fils Maeght. Et la « Colombe d’or », où tant de maîtres de l’art ont goûté aux plaisirs de la bonne chère voluptueuse et dont les murs témoignent de ces rencontres.



Nous voilà à Nice chez le couturier Sapone dont s’enticha Picasso auquel le maître coupeur fit de si rigolos pantalons écossais... Nous y voilà avec Verdet et Villers le photographe des moments joyeux. Puis Antibes et Vallauris où une frénésie potière s’empara de Picasso qui pouvait y créer chaque jour de 100 à 150 plats décorés, toujours différents, toujours au plus vif du génie… À Vallauris, « la Chapelle de la Guerre et de la Paix » rappelle que Picasso aimait à figurer le combat du Bien et du Mal, comme il l’a fait sur cette immense peinture qui couvre les murs, cette chapelle où veille l’éternelle colombe ( qui dessine sur un fond blanc où est évoqué sous un brouillard le visage de Françoise ), annonciatrice des journées ensoleillées et des joies familiales.





À Vallauris, on a fêté jadis les 80 ans de Picasso. C'était en 1961... Cocteau ( qui entre tous les critiques, tous les analystes, tous les conservateurs de musées est l’homme qui a le mieux compris le génie de Picasso ) était là et Francine Weisweiler. En voisins, en amis... À Santo Sospir, Cocteau était venu pour une semaine, il y est resté sept ans en hôte choyé. De la villa, il a tatoué tous les murs. Carole, la fille de Francine nous fait visiter. Cocteau revit : Apollon, les pêcheurs de Villefranche, les années 50 et Orphée 1, le poète, Orphée 2, le yacht de Francine…



Le temps a passé… Créateur d’aujourd’hui Bernar Venet, à Nice, a connu César, Ben, Arman… Il a fait du chemin avec eux, à côté d’eux avant de devenir à New York, au Muy le grand manitou des lignes droites, des arcs, des courbes, des lignes indéterminées… Celles qui trônent en ce moment à Versailles. Nous le suivons dans sa propriété, « Le Moulin des Serres », aux lignes épurées avant de sauter, d’un saut de puce, chez Ben sur les hauts de Nice. Là, c’est tout au contraire, selon Laurence Piquet , « le Bazar ». « Le « Baz Art ? , corrige Ben, Art je veux bien, mais pas Baz... » Et de se lancer dans un explication de l’art selon laquelle « Il n’y a pas d’art sans ego »… Dans le jardin exubérant , un tableau signé Ben annonce : « La Vie déborde »… Dans le film de Catherine Aventurier coécrit avec Nathalie Bourdon, sur une enquête d’Erwan Luce, la vie déborde aussi, la vie de l’art, pour notre bon plaisir…



jb








artprice






vendredi 3 juin 2011

Larry Gagosian : "Le marché de l'art est globalisé".

Il faut souligner l'exploit et le saluer. Anne-Line Roccati, rédactrice en chef de "M", le remarquable supplément culturel, branché mode/air du temps ( et mensuel ), du quotidien Le Monde a obtenu pour ce périodique une des très rares interviews du plus puissant galeriste de la planète, l'américain Larry Gagosian. Ce dernier a ouvert voilà quelques mois ( lors de la FIAC 2010 ) avec une exposition Cy Twombly, une nouvelle galerie Paris, après New York, Londres, Rome, Athènes, Genève, Hong Kong...

L'interview, deux pages, est passionnante. En voici quelques extraits:

Une galerie à Paris.Larry Gagosian s'explique. " Avoir une galerie à Paris ne signifie pas simplement vouloir vendre des oeuvres d'art aux collectionneurs parisiens même si cela fait partie de nos priorités. Nous avons ici de très bons clients qui ont acquis des oevres importantes. (...) Paris est la ville où la culture muséale est la plus importante du monde. ( ... ) Désormais on peut avoir une exposition très intéressante à Genève et y vendre une oeuvre à un collectionneur de Berverly Hills ou de Nouvelle Zélande. "


Sur le choix des oeuvres: " Nos choix doivent être fondés sur ce qui nous intéresse, nous bouleverse, et non le politiquement correct ". ( ... ) " Quand j'évalue un nouvel artiste, je me demande d'abord si je l'achèterais pour le mettre chez moi. Parfois, je sais que le travail d'untel ou untel est populaire, qu'il pourrait me rapporter de l'argent, mais si je ne peux pas supporter de l'accrocher chez moi, de l'avoir sous les yeux tous les jours, je ne le prends pas".


Instinct ou culture : " D'abord, il y a l'instinct: il faut avoir le sens visuel, le sens esthétique. Si vous ne parvenez pas à distinguer presque immédiatement la qualité d'une oeuvre, si vous n'avez pas d'instinct un regard discriminant, impossible de faire le job. Par ailleurs, je pense que la culture est très importante. Elle ne vous aide pas forcément d'un point de vue pratique, mais sans cet outil, vous êtes démuni; il est difficile d'évaluer la nouveauté, l'invention. Sans aucune base en histoire de l'art, vous ne percevez pas la relation avec le passé, vous ne savez pas distinguer ce qui est innovant de ce qui est juste de la copie, juger de la nouveauté et de l'originalité d'un talent devient impossile". "Nouveau n'est pas suffisant. Il faut que ce soit nouveau et meilleur".


L'art et l'argent : " Je gagne de l'argent que je réinvestis dans les affaires. Il m'est absolument impossible de séparer l'art de l'argent. Pour moi, c'est une absurdité tout à fait hors de propos de dsitinguer les deux. C'est une seule et même chose".


Galeries Gagosian :

À Paris : 4 rue de Ponthieu, Elisabeth Peyton.
À New York: 522 W 21 st. Picasso.