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C'est quoi ce blog ?

Paris, France
Ce blog est celui de la conversation libre. Autour des arts, des livres, de la télévision ou de tout autre sujet de culture mais aussi - n'est-ce pas culturel ? - de la politique. C'est dire, simplement, que sur ce blog on parlera de tout. Je le nourrirai au rythme de mon inspiration, de mes rencontres, de mes visites, de mes lectures, de mes poussées d'admiration ou de colère aussi. Que chacun, ici, intervienne. Que l'on discute les uns avec les autres.. Voilà l'ambition de ce blog. Un mot encore sur le titre. "Mon oeil", c'est ce que je vois, mais c'est aussi, vieille expression, une façon de dire que l'on n'est pas dupe et que l'esprit critique reste le maître contre par exemple le "politiquement correct" et contre les idées reçues, de droite comme de gauche. ************************************************************************************* Pour les amateurs d'art, je signale cet autre blog, plus spécialisé sur l'art et les artistes, les expositions, les formes d'expression d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui: http://monoeilsurlart.blog4ever.com/blog/index-350977.html

samedi 21 janvier 2012

Saint-Sulpice et les punaises de sacristie...




Tous les intégrismes se valent en bétise... Voilà la dernière manifestation de l'intolérance de quelques énergumènes se prétendant les amis de Dieu et qui ne sont que des saboteurs... Depuis quelques jours se tient en l'Église Saint-Sulpice, à Paris, une exposition de sept jeunes artistes consacrée aux Vierges de Noël. Ces jeunes peintres ou sculpteurs ont été rassemblés par l'association ARTofNOW.Il y a là Georges Moquay, Bôôl, Kasper, Legilles, Paul Santoleri, Sophie Lavaud et Jean-Marc Planchon.

Au dos de la sculpture de la Vierge peinte par Georges Moquay, sur le manteau de la statue, est indiqué un petit personnage, comme ceux que ce jeune artiste installe partout dans ses toiles, une figure exubérante et de couleur verte. Or voilà que ce dessin est apparu suspect à quelques personnes se disant religieuses mais à la vision obtue qui ont voulu y voir une symbolisation d'ordre satanique ou que sais-je.

Non seulement ces cagots, ces bigots, ces punaises de sacristie, ont voulu faire savoir à haute et forte voix leur interprétation délirante, mais ils ont aussi, à quelques uns, décidé de pratiquer eux mêmes leur justice rapide et inquisitoriale. Ces Torquemada de pacotille ont illico, manu militari, sorti les oeuvres de l'église et les ont même endommagées...

Manifestation grotesque, ringarde et d'un autre temps. Ces personnes embrumées dénient aux artistes contemporains leur droit à l'expression. C'est sans doute leur motivation de base. Il s'agit pour eux de refuser l'expression des autres. De l'Autre. Dans leur comportement dictatorial et insupportable, ils bafouent toute tolérance. Dans l'Église, ils veulent tuer toute diversité et bannir toute humanité. Ils n'en sont pas à leur coup d'essai...


mercredi 18 janvier 2012

La troisième voie de Jean-Pierre Logerais







Jean-Pierre Logerais en est déjà à sa troisième vie. Tout jeune, il s’était consacré à la peinture. Il séduisait déjà suffisamment alors les amateurs d’art pour monter des expositions personnelles ( à Saumur, à Besançon...), pour participer à des expositions collectives, comme "Grands et jeunes d’aujourd’hui" au Grand Palais à Paris, ou des expositions d’art contemporain à Montréal, à New-York. Dans un deuxième temps, et pendant vingt cinq années, cette passion pour les pinceaux avait fait place à celle de l’équerre et du fil à plomb de l’architecte et de l’urbaniste. À ce titre, il prend en charge dans son travail la mémoire de la ville en restaurant le théâtre d’Angers, celui de Fougères, en réaménageant le Cours Sully à Nantes… Il réfléchit à l’intégration de l’élément construit dans le paysage naturel et applique ses intuitions à la Maison de la jeunesse de Grand Quevilly, aux Jardins de l’Atlantique à Talmont Saint-Hilaire, à l’Hôtel du Vaujou à La Pommeraie ou à l’École supérieure du bois à Nantes… Il pense à la transmission des savoirs et des arts en construisant le Théâtre de Laval, le Lycée Alcide d’Orbigny à Bouaye, le Collège Jean Mermoz à Angers, le Lycée Saint-Joseph à La Pommeraie, le Lycée Jean Monnet aux Herbiers, l’École d’ingénieurs de l’aéronautique de Laval… Il alimente de ses réflexions sur ces sujets, sur l’habitat social, le logement ; sur les matériaux ( bétons, métaux, minéraux, bois, verres, altuglas… ) le livre de Vanessa Logerais et d’un collectif de connaisseurs, « Architecture- Jean-Pierre Logerais », paru en 2003 aux éditions Coiffard.

Et puis, en 2010, réinvesti par ses vieux démons, Jean-Pierre Logerais revient à la palette, aux crayons, aux pinceaux… Son travail de peintre lui confère une nouvelle dimension, enrichie de son parcours de constructeur, de bâtisseur. En moins de deux ans, il constitue un catalogue déjà fourni de 200 dessins, montages photographiques, grandes toiles. Ces œuvres, à la fois subtiles et puissantes, installent un gigantesque panorama de personnages mystérieux, surgis dans la contemplation de petites figurines de papier. Ces êtres étranges enfantés dans l’imagination prennent corps sur le papier ou sur la toile et, comme des Golem, dansent leur vie. Des couleurs somptueuses (sublimes rouges), des glacis performants en font des icones d’un univers très personnel. Ce travail est déployé à la « Galerie des Archives-Yves Klein », avenue du Maine à Paris, jusqu’au 31 janvier.

Jean-Pierre Logerais a inventé le décor de la pièce de Théâtre « Le désert des Tartares » adaptée par Xavier Jaillard du livre de Dino Buzzati. La pièce est jouée jusqu’au 31 mars au Petit Hébertot à Paris.