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Paris, France
Ce blog est celui de la conversation libre. Autour des arts, des livres, de la télévision ou de tout autre sujet de culture mais aussi - n'est-ce pas culturel ? - de la politique. C'est dire, simplement, que sur ce blog on parlera de tout. Je le nourrirai au rythme de mon inspiration, de mes rencontres, de mes visites, de mes lectures, de mes poussées d'admiration ou de colère aussi. Que chacun, ici, intervienne. Que l'on discute les uns avec les autres.. Voilà l'ambition de ce blog. Un mot encore sur le titre. "Mon oeil", c'est ce que je vois, mais c'est aussi, vieille expression, une façon de dire que l'on n'est pas dupe et que l'esprit critique reste le maître contre par exemple le "politiquement correct" et contre les idées reçues, de droite comme de gauche. ************************************************************************************* Pour les amateurs d'art, je signale cet autre blog, plus spécialisé sur l'art et les artistes, les expositions, les formes d'expression d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui: http://monoeilsurlart.blog4ever.com/blog/index-350977.html

mardi 31 mars 2009

Question à 2 balles sur les millions des patrons du CAC..

Au fond, je ne sais pas ce qui est le plus choquant: que ces gens là se fassent de tels pactoles ? Ou bien que les médias nous en parlent ? Tant que je ne savais pas ce que gagnent les footballeurs vedettes, je trouvait ce sport bien ridicule: de si grands garçons taper dans un ballon !!! Et j'évitais soigneusement de m'encombrer la tête de leurs noms, et les yeux de leur spectacle. Tout ce grotesque gigotement sur un terrain herbeux m'indifférait absolument. Mais depuis j'ai lu qu'ils gagnent, en plus, des fortunes ces jeunes gens, et je me dis que les plus surréalistes, les plus gamins, sont ceux qui les leur paient. Or ceux là, on les révère et on les loue, on les conseille et on les critique... On en fait des Personnages. Des Personnalités. On les considère comme les plus hautes instances de stratégie, de réflexion de tactique. Et au bout du compte on obtient quoi ? Deux ballons ou trois ou quatre tapés dans une lucarne. Quelques fois ils passent. Vous parlez d'une "production". Et tout argent qui est mis en jeu, d'où vient-il ?? Mais naturellement de vous, de moi ( qui n'en puis mais ) par l'achat des places d'entrée ( de ça je m' exonère ), par la taxe que cet argent inflige à la publicité ( ils sont payés pour y figurer ) et par ce biais aux produits vantés par la publicité. Et il y aussi à l'espace qui leur est consacré à la radio, à la télévision, dans la presse..., les frais qu'entraînent les salaires, les prestations, les frais professionnels des journalistes, des cameramen etc; les investissements dans les stades, les transports vers les stades ou depuis les stades... Un flot considérable de pognon lié à ces gigotements.Au fond les gigotements des patrons du Cac 4O sont quand même plus productifs. Une autre question me taraude. Quand on vitupère les riches on n'évoque que leur argent. Mais cet argent, ils en font bien quelque chose. Ils ne gardent pas leurs billets sous le matelas. Ils épargnent, ils investissent, ils dépensent. Et quand ils dépensent, ils dépensent disons pour simplifier, dans le luxe. Et le luxe, ce sont des quantités de métiers qui sont eux mêmes productifs d'emploi. Si M. X achète un bijou pour sa femme, se fait construire une sublime villa, se paie des repas dans des restaurants extrêmes... il font vivre des flots considérables de travailleurs qui ne contestent pas leurs revenus même s'ils proviennent de ces riches là... Alors évitons le discours de café de l'Industrie et du Commerce.

vendredi 27 mars 2009

O Tempora ! Oh Tempérance !!!

Lu dans "la Dépêche du Midi" le 23 mars 2009: "Les deux présidents du Groupe sportif figeacois (GSF) sont convoqués au tribunal correctionnel de Cahors, le 15 mai prochain. Pierre Bonnet et Jean-Louis Thole devront répondre de la présence d'alcools de 4e catégorie, à la Nuit du Rugby, organisée le samedi 14 mars, à l'espace Mitterrand. Ce soir-là, vers 20 h 30, les 250 convives étaient à l'apéritif lorsque des gendarmes sont venus contrôler les boissons proposées. Quelques bouteilles d'anisé et de whisky étaient au bar. " Faut-il même commenter ?

jeudi 26 mars 2009

Avant ( et après ) une élection sous la Coupole

Ils sont 9 comme les 7 orifices de la Gloire. Un seul sera couronné. Voilà mon avis, si ça peut intéresser quiconque, sur les candidats à l'Académie française, les derniers de la saison puisque l'élu sera le 40 ème, jusqu'au prochain départ pour l'Immortalité. Le partant...pour la compétition, le plus cité, c'est François Weyergans. Pour moi, le toc du chic. Un pur produit marketing de la rareté comme valeur.. Moins il écrit plus on dit qu'il est un écrivain. Et pour qu'on le croie vraiment, il a même écrit un livre intitulé sobrement: "Je suis un écrivain". C'est dire aussi qu'il a besoin de le préciser... Au reste ses livres existent un peu: d'ailleurs, édité par Gallimard, il a eu des prix. François Taillandier est un honnête écriviste. Long en bouche et en touches de clavier. Lourd en papier peint. Peintre de sensations. Avec des fonds intéressants. Il a aussi travaillé pour Le Figaro, le Point etc. Catherine Hermary-Vieille, ( vieille à 65 ans ? faut pas pousser...) , Hermary veille plutôt à ses intérêts. Elle a pour elle la patience du tâcheron et le talent du bûcheron de charmilles, Pilier des bibliothèques municipales, elle pèse son poids de rotatives. Didier Van Cauwelaert est un jeune écrivain mode, élégant et sympathique, élégant, sémillant à la télévision. Il plaît aux jeunes filles. Et il a beaucoup d'amis. Renaud Camus, lui, s'est fait, hélas, beaucoup d'ennemis. Il a la langue trop bien pendue et a le tort d'écrire ce qu'il pense. Même quand il pense et juge juste. Il a été victime d'un procès en sorcellerie voilà qulques années activé par quelques pétitionnaires qui n'avaient sans doute pas lu ce qu'il précisait mais qui ont foncé tête baissée dans le panneau qu'on leur tendait et on agi comme certains pendant la guerre ou d'autres après la Libération en publiant des listes de suspects de mauvaises pensées. Quand les écrivains jouent aux Commissaires du Peuple, on tremble. Vraiment. Camus a eu le tort aussi ( pour certains ) de dire qui il baise. Mais il l'écrit avec tant de passion et de précisions, sans pudeur et avec un telle verdeur qu'on peut apprécier sa bonne santé... C'est d'abord un homme de goût. Il savoure la belle langue française. Et il la pratique. Il aime les beaux paysages et s'est fait une seconde vie dans un château du Gers tout à son image, janséniste et Il aime les chiens. Il a des passions pour des artistes contemporains que j'apprécie aussi, ce qui lui fait un plus, pour moi, tout comme son amitié avec Roland Barthes, qui aimait ses textes ( il me l'a dit, RB ) et son intérêt, commun avec le mien, pour Cy Twombly.. Ses journaux sont un portrait qui vaut celui que Montaigne a tracé de lui-même. De toute la liste, il est le seul qui fera parler de lui encore dans 100 ans. L'ex-prêtre Jean-Claude Barreau a du franc-parler et parfoisun franc bon sens. Mais il n'a pas la cote ni la carte chez les écrivains encartés. Le scientifique Michel Borel complète l'équation avec un inconnu au bataillon: Olivier Mathieu, apprécié des siens. Pascal Thomas fait dans le cinéma, mais les Zozos sous la Coupole ? Lequel ira rejoindre les frais émoulus? Les Max Gallo, Jean-Christophe Rufin, Jean-Loup Dabadie, le philosophe catho Jean-Luc Marion et la madone des assemblées, au demeurant courageuse et de valeur, mais de caractère affirmé, Simone Veil? Eh bien c'est François Weyergans qui a été choisi. Devant Didier Van Cauwelaert (cinq voix), François Taillandier et Catherine Hermary-Vieille (deux voix chacun) et Renaud Camus (une voix). L'élection de Weyergans a ceci de réconfortant: si la pile de ses créations littéraires lui tombait sur la tête, il n'aurait pas le crâne fracassé...

lundi 23 mars 2009

Guillon: lu sur Yahoo...( revue de presse )

Stéphane Guillon: 18.000 euros par semaine (!!!!) pour sa revue de presse à Canal+: le chiffre nous paraît énorme et on se demande si ce n'est pas le salaire par mois, mais le magazine insiste sur ce chiffre affirmant qu'il est l'animateur le mieux payé à la minute et que Canal+ en paye moitié-moitié avec la boîte de prod.

Sur Inter son salaire est de 350 euros par jour.

Revue de presse / Source: Le Point

vendredi 20 mars 2009

Paroles, paroles, paroles et Warhol.

Superbe émission sur France 5 au sujet de l'Exposition Warhol au Grand Palais à Paris. La journaliste, Laurence Payet , revenait avec Pierre Bergé sur le retrait par ce dernier du superbe tétraptytique d'Yves Saint-Laurent par Andy. Pierre Bergé rappelle son amitié ancienne avec Andy et expose qu'Andy Warhol leur a offert, à Yves et lui, beaucoup de tableaux au cours de ces nombreuses années d'amitié. Bon. Mais ces tableaux n'ont pas été proposés à La vente de la Collection Bergé/SaintLaurent... " Non, ceux là, je les garde. C'étaient des cadeaux. ".. C'est bien. Mais ne nous avait on pas expliqué avec des trémolos que Pierre Bergé avait tout vendu de leur collection commune, vidé les appartements de la rue de Babylone et de la rue Bonaparte..., qu'il était désormais "nu"... Ce n'étaient que des paroles. Et c'est très bien comme ça. Je préfère pour Pierre Bergé qu'il ait conservé par devers lui les pièces les plus belles et les plus émouvantes. Et qu'en fin de compte il se soit débarrassé, au cours de "La Vente du Siècle" de tout ce qui, finalement, l'embarrassait...

dimanche 15 mars 2009

Un sacré farceur ce Fabius...

Les gens, dit M. Fabius, " n'acceptent pas qu'on considère qu'il y a des gens qui sont surpayés - et que c'est très bien - et qu'il y a des gens qu'il faut mettre dans le caniveau et ceux-ci par millions". "Ils ne l'acceptent pas et moi non plus". Il oublie de dire qu'il y a aussi des gens très riches, comme M. Fabius... et qui veulent foutre le bordel en France

samedi 14 mars 2009

SOS, jeunes Français !!!

L'indicateur le plus terrible sur le moral des Français est celui que vient de publier, avec l'Insee, la commission de Martin Hirsch. Il porte sur l'appréhension de l'avenir par les jeunes Français/Françaises de 16V à 25 ans; 26 % seulement de ces jeunes là ont confiance en un avenir prometteur. Contre 60 % des jeunes Danois, 54 % des jeunes Américains; 49 % des jeunes Suédois, 43 % des jeunes Chinois, 36 % des jeunes Allemands, 32 % des jeunes Espagnols. Seuls les jeunes Japonais avec un taux de 5 % affichent un plus grand scepticisme. Ce constat est terrifiant. Quand la jeunesse a perdu sa foi en l'avenir qu'est-ce qui peut compter pour elle? Quel peut être son moteur ? Où sont ses passions ? Ses vertus ? Ce réquisitoire lancé envers l'le système d'éducation, le es possibilités d'intégration dans le vie active ( chômage des 15-24 ans 20, 2 pour les filles; 18,6 pour les garçons )dressé contre notre système bat en brèche tous les clichés. Ainsi, deux fois plus de jeunes Américains, ont confiance en eux-mêmes et dans l'avenir. Or que n'a t-on entendu sur l'Amérique de Bush et ses jeunes déboussolés, frappés de plein fouet par une sélection impitoyable liée à l'argent, à la naissance ?? Que constate-t-on chez les jeunes Chinois, dans cette société de classe où fleurissent quelques dizaines de millionnaires sur le travail de millions et de millions d'esclaves ou presque ? Sélection aux États Unis, travail impitoyable en Chine... rien de cela ne fait perdre aux jeunes dans ces pays leur vision optimiste de leur avenir. Chez nous, le discours répétitifs sur la crise ( qui frappe entre nous autrement plus fort aux États Unis: j'y étais récemment et je voyais, à Phoenix, de riche magasins avec plus de vendeurs que de clients ) , avec les discours misérabilistes des syndicats qui se plaignent du manque de moyens de l'Éducation nationale (Fichtre, il n' y a qu'un million de professeurs !), les méthodes d'enseignement qui craignent d'inculquer très jeunes aux enfants le sens de l'effort scolaire ( d'où une orthographe catastrophique puisque la barbante mais formatrice grammaire d'antan a été remisée pour faire place à une grammaire ou so-sotte ou trop abstraite et que les dictées, on n'en fait presque plus. ) . Il faudrait, conseillent les conseiller ( Olivier Galand, directeur de recherches au CNRS et président du comité scientifique de l'Observatoire de la vie étudiante )

vendredi 13 mars 2009

Bayrou, c'est le Guillon de la pensée...

Bayrou, c'est génial, il démarre au quart de tour. Dès qu'il peut tacler Sarkozy, il tacle. Il peut se contredire lui même, contredire l'action qu'il a pu mener 25 ou trente ans auparavant. Aucune importance. Mais quand ce cheval de retour tacle c'est un plaisir délicieux pour les amateurs comme moi de spectacle comique. Je ne peux m'empêcher d'exploser de rire à chacune de ses phrases. Elles sont toutes sentencieuses, comme sorties de vieux manuels usés. Tous les poncifs de la création défilent les uns après les autres. Les vieux proverbes, les sagesses des nations, les mots creux, les idées vaines... tout cela défile dans un numéro d'équilibriste sans défaut. Car chaussé de Pataugas, le Béarnais a les deux pieds plantés dans le terreau le plus épais de la niaiserie bien franchouillarde. Là il ne peut pas se planter lui. Il est en accord avec les bas du plafond. C'est ce qu'il fait qu'on l'entend et que ses prises de position sont reprises par la presse quidevrait plutôt les ignorer. Ce pauvre Bayrou, seul à l'Assemblée pour se représenter lui même... peut on imaginer qu'il ait quelque talent?

mercredi 11 mars 2009

L'erreur de Jean-Paul Cluzel, pdg de Radio-France

Que Jean-Paul Cluzel s'associe aux combats des homosexuels contre toutes les discriminations et à la lutte contre le sida, c'est tout à fait à son honneur. Pas un mot négatif ne doit être prononcé à ce sujet. Son apparition sur le calendrier militant d'Act-up ( même si cette association déploie parfois de moyens contestables ) témoigne d'un vrai courage. Et je juge son comportement proche de celui d'un Harvey Milk qui dans les années 70 a mené une lutte politique très noble en Californie. Voir le magnifique film de Gus van Samt ("Harvey Milk") avec Sean Penn qui a gagné l'Oscar. Ce que je lui reproche, en revanche, c'est de ne pas gérer les antennes qui lui ont été confiées par le CSA, celles de Radio-France- en laissant par exemple un Guillon ou un Mermet débiter à tire larigot soit des méchancetés ( on peut développer le thème ) soit des faussetés ( on peut préciser ) sur France Inter. Lui, ou plutôt les sous-patrons qu'il a désignés et qu'il cautionne en les maintenant à leur poste. Tant de props, venant de ces deux là, sont le plus souvent des nouvelles inexactes, des lectures partiales de la réalité, des propos d'auditeurs débiles ou des phrases diffamatoires.. Voilà la nuance. Une énorme nuance. Alors, on nous serine : "impertinence ". Mais on en veut de l'impertinence. Et dans tous les secteurs et dans toutes les tendances. A France-Inter, c'est de façon univoque, la prime à la gauche, au gauchisme, à l'expression sous-jaçante et perfide, d'un anti-sarkozysme qui semble là de rigueur. Que ce soit dans l'information ou dans les programmes et particulièrement les programmes dits d'humour. Une saloperie lâchée, un " Oh non! Pas ça! " de l'animateur et voilà le propos expédié à tous vents et qui fait son chemin dans la tête des auditeurs. Que France-Inter se reprenne, se muscle, se donne plus régulièrement un air d'intelligence ...

samedi 7 mars 2009

Guillon, Naulleau, Martyrs autodésignés...

Il a suffi d'une remarque de bon sens ( à mon avis ) du président de la République concernant les propos " humoristiques" et déplacés prononcés par Stéphane Guillon sur France-Inter à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn et de Martine Aubry ( qui ne sont pas UMP ) pour déclencher les contre-feux de toute la tribu "humoristique" francophone. Qu'avait dit de si terrible Nicolas Sarkozy ? Tout simplement que, sur France Inter, ces propos étaient "inadmissibles".
Faut-il rappeler que France-Inter est financée par la redevance - par l'impôt- parce que considérée comme "de service public". Et qu'à ce titre, son comportement ne devrait pas blesser les citoyens ou les conduire à rejeter cette radio. Or France-Inter produit quotidiennement un billet d'"humour" de Stéphane Guillon qui est tout sauf délicat ( bon! potache, puis troufion, on en a entendu d'autres... ). Sauf que son moteur principal est la dérision envers les hommes/femmes politiques ou les "people". Et surtout, il fait peu de cas d'une règle établie dans les médias de qualité qui bannit les attaques sur le physique et la vie privée. Cette règle, c'est bien un minimum, devrait aussi être celle du poste national. Mais nos bons apôtres, au lieu de faire amende honorable se jettent tête baissée sous le parapluie protecteur du bon peuple en lançant ces mots définitifs: "On veut nous censurer ! On veut nous virer !". Rien de mieux pour agiter le bocal ( à grenouilles du bénitier cathodique ) et pour s'annexer les bonnes volontés du "Tout est permis" et du "Il est interdit d'interdire" ( qui avaient du sens en 1968. Mais en 2008 ??? ). Les médias, qui ne sont jamais en peine pour trouver un sujet qui fait mouche, qui attire les mouches, se jettent à leur tour sur les Guillon et autres compères pour leur offrir des colonnes ou des écrans de compassion. Canal plus, Paris-Match en tête... On y voit un Guillon ragaillardi mais toujours chafouin, se présenter comme un "Vengeur Masqué" (sic) combattant les méchants, les fourbes, les puissants... De son talent, dont il ne peut être juge, bien sûr, il ne doute pas. Et pourtant c'est là que le bat blesse. Guillon n'est pas drôle, il est vachard. Il est revanchard, taquin à énormes paluches, venimeux dans le crapôteux.
Dans la foulée un autre mal-aimé se fait une place au soleil. Et se bronze. De la statue il a déjà la grosse tête: c'est le sieur Naulleau qui se voit lui aussi en "Zorro" (je cite). Mis en lumière par Laurent Ruquier dans son émission "On n'est pas couché" lorsqu'il fallut remplacer un Michel Polac fatigué, Éric Naulleau est devenu une sorte de vedette, éclipsant même son acolyte talentueux Éric Zemmour. Qui est ce Naulleau? Un éditeur déficitaire et de petit renom, mais qui a une gueule ( tant pis si je m'y mets moi aussi à l'attaque du physique! Mais ce physique, il le cultive, en fait un étendard ) une gueule de l'emploi. Regard sinistre à souhait, barbe de socialo pré-1982, chemises piochés dans les surplus de l'Allemagne de l'Est, Naulleau conçoit la critique littéraire comme un jeu de quilles ou plutôt un jeu de massacre. Il flingue à tout va. Ce ne serait pas grave, si ses arguments étaient de qualité. Car seule la qualité, la pertinence d'une remarque fondée sur une lecture intelligente et ouverte peuvent enrichir la critique. Or Naulleau fait dans le péremptoire, le définitif. Ce tranche-montagne dit d'un livre " C'est nul " ou bien "Je n'ai pas aimé" ou bien "Ce n'est pas bien écrit"... Ce soir, il reproche à Nadine Trintignant de proposer un livre qu'il aurait refusé d'éditer ( qui pourrait bien lui demander un tel sévice ) et récemment il trouvait "consternant" le livre jubilatoire et talentueux de Charles Dantzig, "Encyclopédie capricieuse du tout et du rien", un livre de listes sautillant et, lui, pétri d'un humour au petits oignons par un esprit alerte et observateur, publié par Grasset. Dantzig nourri d'une culture à rendre jaloux, voyageur intercontinental à l'aise dans ses Weston, a l'oeil et le talent d'un moraliste bien contemporain. Il sait dénicher les détails qui foudroient et il arrache, sans douleur, le sourire ou le rire. Il est prisé par des critiques qui ont écrit de vrais livres et ont du succès comme Neuhoff ou Beigbeder... ( ça peut énerver les malheureux concurrents ) et son dernier pavé se vend comme des croissants chauds. Mieux, il est lu et ses lecteurs en redemandent... Autant dire que l'avis destructeur de Naulleau ne vaut pas un pet de fourmi. Il y a plus de plaisir et de bonheur de lecture dans une page de Dantzig que dans toute la production écrite et orale de ce rabat-joie, aigri et usant.

De minimis curat praetor...

Lettre au Préfet de Police

Que les fonctionnaires de police fassent leur travail, quoi de plus légitime ? Mais lorsque leur zèle va jusqu’à nier les évidences, c’est pour moi une faute .

Ce matin, vendredi 6 mars, alors que je m’apprêtais à quitter Paris pour quelques jours, je suis allé chercher mon automobile dans sa place habituelle de parking – dont je suis propriétaire. Pour charger le coffre de ma voiture, j’ai garé celle-ci, pour quelques minutes, au pied de mon immeuble, sur une place de livraison assez vaste, qui était libre et qui pouvait accepter encore un véhicule. J’ai pris soin d’apposer sur mon pare-brise une affichette manuscrite indiquant que j’étais en train de charger ma voiture. Lorsque je suis redescendu, quelques minutes plus tard, une fonctionnaire de police était déjà en pleine rédaction d’un procès-verbal. J’ ai fait remarquer à la fonctionnaire que je venais de laisser mon véhicule à cet endroit pour le charger et que j’avais indiqué cette courte opération par un mot qu’elle ne pouvait manquer de voir.

Rien n’y fit, elle poursuivit sa rédaction et avant de partir déposa son PV sous mon essuie-glaces. Ce PV , et voilà ce qui me choque le plus, portait, outre les indications ordinaires, manuscrite, la double indication : « pas de manutention » ( alors que j’arrivais avec mes bagages que je posais sur le trottoir aux pieds de l’agent ) et « pas de disque » ( alors que j’avais placé un mot inscrit sur une feuille et que je croyais l’usage du disque bleu totalement abandonné ). Ainsi de toute façon ce qu’a écrit l’agent est manifestement, grossièrement faux. Il ne me restait plus qu’à m’acquitter de l’amende infligée.



Que d’histoires pour si peu ! Cette affaire, pourriez-vous me rétorquer, est tellement minime. Je n’avais qu’à me garer ailleurs que sur une place de livraison. Et je n’ai qu’à adresser un chèque de 35 euros pour payer ma faute. Pourquoi donc ameuter ainsi de si hauts responsables dans un cas aussi banal ? Voilà ma réponse : Parce que j’estime qu’en l’occurrence l’agent a commis un faux en écriture publique et a abusé de sa fonction. Et que le moindre abus en ce sens doit être réprimé. De minimis curat praetor ! avait l’habitude de dire le ministre dont j’ai eu l’honneur d’être un des conseillers techniques. Le chef doit s’intéresser aux détails. Oui, car le diable est précisément dans le détail et il faut l’y débusquer.

Je suis d’autant plus étonné de la sévérité de ces agents verbalisateurs qui dépendent de la Préfecture de Police de Paris, et frappé par cette grave atteinte au droit des personnes à mon égard que, juste en face de chez moi, je puis voir, depuis des années, oui, depuis des années, un véhicule, genre camionnette, scotché, si j’ose dire, toujours à la même place, une place aménagée. Ce véhicule occupe indûment - non pas pour quelques minutes, mais depuis une cinquantaine de mois - une place de stationnement temporaire qui devrait se libérer pour laisser cet espace à d’autres. Or, il n’en est rien. Les agents passent, verbalisent parfois et accrochent leur PV à l’essuie-glaces. Le PV disparaît vite. Le camion reste. Jamais je ne l’ai vu ôter par des services de fourrière tellement actifs par ailleurs. Doit-il y avoir ainsi deux poids, deux mesures ? Le citoyen que je suis vous est en droit de demander quelques explications.

L’arbitraire fait mauvais ménage avec la démocratie. Si des agents de la police se comportent d’une façon illégitime, il est normal qu’ils soient rappelés à l’ordre par leur supérieur. L’inverse conduit naturellement à un divorce - celui que l’on constate actuellement- entre la population et sa police. Cette police qui devrait être au service de l’État, c’est-à-dire des citoyens et non pas se conduire comme une force aveugle et sourde sans loi ni raison.


Je vais évidemment régler mon amende comme il est demandé de le faire avant de protester. Mais cela me donne un droit. Je puis désormais contester. D’où ma missive. Et je vous demande donc formellement, Monsieur le Préfet de Police, de me faire savoir quelles suites vous entendez donner à ce courrier.

jeudi 5 mars 2009

Le Commissaire a oublié Yves Klein

Je n’ai pas vu l’exposition “Vide” de Laurent Lebon au Centre Pompidou. Mais si j’avais été à Paris lors du vernissage, je serais peut-être allé demander au commissaire Laurent Lebon, comment il a pu accorder à Emmanuelle Lequeux, bonne journaliste au demeurant, une interview de quatre pages pour la revue bimensuelle “Magazine” de décembre2008/janvier 2009 n°47, dans laquelle il évoque cette exposition sans même citer le nom d’Yves Klein… C’est pourtant Yves Klein qui le premier a eu cette géniale idée d’exposition vide dans la galerie d’Iris Clert, à Saint-Germain-des-Près en avril 1958. Une idée nourrie par sa conception de l’Immatériel. Je ne sais pas si l’exposition de Beaubourg elle même y fait référence et de quelle façon. Mais je suis atterré par ce silence sur Yves Klein du Directeur du Centre Pompidou/Metz dont le tout Paris des arts raffole…

mercredi 4 mars 2009

Les archaïques et les scientifiques

Voilà deux textes ( que je lis dans Le Figaro ) qui devraient faire réfléchir. Le premier émane des experts de l'Afssa, chargés de veiller à la sécurité des aliments et qui sont la cible privilégiées des anti-OGM. Les expert sont excédés par ces mises en cause. Ils le disent dans un communiqué: "Les comités en charge de l'évaluation des risques potentiels liés aux OGM, sont constitués de scientifiques issus de la recherche publique choisis pour leurs compétences reconnues et attestées par leurs publications dans des revues internationales. Ils sont impérativement indépendants de toute appartenance à un groupe d'intérêts en relation avec leur mission et ils s’engagent à n'agir qu'en fonction de leurs connaissances scientifiques. Les avis collectifs qu'ils émettent découlent de la complémentarité de leurs domaines de compétence. Chaque avis est basé au cas par cas sur l'analyse critique de toutes les données disponibles, des plus anciennes aux plus récentes et d’une analyse approfondie de l'ensemble des informations que contiennent les dossiers à évaluer. Les experts s'efforcent toujours de faire la différence entre conclusions fondées sur des connaissances sérieusement établies et interprétations abusives, voire erronées,,issues de publications et/ou rapports hâtifs qui font souvent plus de bruit qu'ils ne le mériteraient. Les avis émis par les comités d'experts scientifiques ne sont d’ailleurs pas systématiquement favorables à tous les OGM et curieusement, les avis négatifs ne sont jamais objets de récriminations. Les experts signataires rappellent publiquement leur engagement d’indépendance. Ils considèrent que les conclusions de leurs expertises ne doivent pas servir de prétextes à des prises de positions basées, en réalité, sur des arguments économiques, sociologiques ou politiques de quelque bord qu'ils soient. Les experts doivent pouvoir travailler dans la sérénité, ils en ont assez du dénigrement, voire de la diffamation dont ils sont l'objet de manière répétée".

Le deuxième provient de l'Académie de Médecine qui affirme dans un communiqué que «les antennes de téléphonie mobile entraînent une exposition aux champs électromagnétiques 100 à 100.000 fois plus faible que les téléphones portables : être exposé pendant 24 heures à une antenne à 1 volt par mètre donne la même exposition de la tête que de téléphoner avec un portable pendant 30 secondes» L'Académie relève une «erreur scientifique» dans le jugement de la cour d'Appel de Versailles, qui avait demandé le démontage d'une première antenne le mois dernier, «on ne connaît aucun mécanisme par lequel les champs électromagnétiques dans cette gamme d'énergie et de fréquence pourraient avoir un effet négatif sur la santé». Et l'Académie ajoute qu'«à ce jour, aucun système sensoriel humain permettant de percevoir ce type de champ n'a été identifié».

Il n'empêche, tous nos savants barbus en culottes courtes, tous nos bovistes ou bovins fanatiques de la courte pensée de José Bové n'en continuent pas moins de lancer leurs anathèmes contre les OGM et les antennes de téléphone. Et ils sont écoutés et suivis par tout un bon peuple de gogos persuadé que l'agriculture biologique est un remède à la faim dans le monde, que les OGM sont une peste pour l'humanité et que les antennes de téléphone vont leur donner le cancer...

mardi 3 mars 2009

Les phantasmes anti-Sarkozy


S’il n’était pas affligeant, l’article de Barbara Cassin publié par Le Monde du 1er/2 mars 2009 serait désopilant. Voilà une “philologue et philosophe”, directrice de recherche au CNRS et du Centre Léon-Robin sur la pensée antique, qui se mêle de donner des leçons d’orthographe, de style, de syntaxe, de rhétorique et même de pensée politique au président de la République. Et cette intellectuelle de se lancer dans un long texte où l’amalgame , l’amphigourique,et le trivial se disputent. Partie de deux lamentables et inexcusables fautes d’orthographe dans un texte tel qu’il est paru sur le site internet de l’Élysée, notre Chercheuse en tire profit pour attaquer tout azimut Nicolas Sarkozy. Question de méthode ( mais de quoi je parle ?), elle aurait d’abord dû vérifier si le texte était bien sorti tel quel de la plume du président ou bien, comme c’est le cas, la transcription erronée par une malheureuse secrétaire étourdie d’un discours ( oral, j’insiste ) prononcé. à Daher. Le Président n’est pour rien dans ces fautes, ce qui enlève tout poids et toute validité au papier de notre donneuse de leçon. Qu’on nous préserve de semblables procès lors d’une future Révolution, cette tricoteuse, pour peu, ferait couper des têtes. Philologue prêchant pour l’emploi d’une langue sans défaut là voilà qui emploie des mots qu’elle devrait bannir si elle était conséquente: le job, le turbin, son boulot... Mais il y a pire. D’abord, elle ironise maladroitement sur la vie privée du président dont on saisit mal ce qu’elle vient faire ici. Ensuite, mélangeant toutes sortes d’interventions présidentielle ponctuelles, elle s’enflamme pour mettre en garde contre un “danger public” que constitueraient les réactions de Nicolas Sarkozy à certaines évidences aveuglantes. Eh oui, les chercheurs français publient moins que beaucoup de leurs confrères étrangers! Eh oui,” La princesse de Clèves” ( délicieux roman que j’ai lu en Khâgne ) n’est sans doute pas le texte le plus légitime –pour 27 raisons au moins- pour figurer au programme du concours d’attaché d’administration! ... Enfin et surtout, le texte de notre philosophe, écrit, sans la moindre once d’humour, avec une enclume et des propositions enchaînées les unes aux autres par des “qui” et des “que” est d’une lourdeur pédantesque. C’est un défi au raisonnement et à l’élégance de la langue française. L’amalgame, l’à peu près, l’allusion perfide, l’entourloupe, l’exagération... n’ont jamais fait bon ménage avec la pensée ni avec la raison. Barbara Cassin dit qu’elle n’a “jamais eu l’agrégation”. On l’aurait parié.