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C'est quoi ce blog ?

Paris, France
Ce blog est celui de la conversation libre. Autour des arts, des livres, de la télévision ou de tout autre sujet de culture mais aussi - n'est-ce pas culturel ? - de la politique. C'est dire, simplement, que sur ce blog on parlera de tout. Je le nourrirai au rythme de mon inspiration, de mes rencontres, de mes visites, de mes lectures, de mes poussées d'admiration ou de colère aussi. Que chacun, ici, intervienne. Que l'on discute les uns avec les autres.. Voilà l'ambition de ce blog. Un mot encore sur le titre. "Mon oeil", c'est ce que je vois, mais c'est aussi, vieille expression, une façon de dire que l'on n'est pas dupe et que l'esprit critique reste le maître contre par exemple le "politiquement correct" et contre les idées reçues, de droite comme de gauche. ************************************************************************************* Pour les amateurs d'art, je signale cet autre blog, plus spécialisé sur l'art et les artistes, les expositions, les formes d'expression d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui: http://monoeilsurlart.blog4ever.com/blog/index-350977.html

dimanche 26 juillet 2009

Villepin ou les moulinets

Ce Monsieur de Villepin est un de ces Zozos que la politique française fabrique de temps en temps. Comme le Général Boulanger, le François Bayrou, la Ségolène Royal... Mais il est un des pires . Avec une morgue à nulle égale sinon à son orgueil. Avec une facilité à sombrer dans la paranoïa agressive et caché cet amateur de mauvais polars et de services secrets a tenté de nuire à Nicolas Sarkozy en tendant autour de lui les filsz d'araignée venimeuse d'un complot à quatre sous. L'imbécile vaniteux s'est laissé prendre à son propre piège et il tente de s'en sortir en agitant ses grands bras et sa tête vide de raison.

mercredi 22 juillet 2009

Rocard, le carbone et les bisounours...

Il ne manquait plus que la géniale trouvaille de Michel Rocard pour qu'on sorte des problèmes de la pollution carbone. Taxer. Point. C'est-il pas une bonne idée ? Taxer à tout va - en France- pour inciter les Français à moins circuler en voiture, à moins se chauffer, à moins pêter aussi peut être... Taxer oui, mais rembourser les taxés. C'est à dire ne pas taxer. Je crois que Rocard et ses conseillers en taxe carbone sont déjà dans un autre monde. Celui des bisounours... Car il ne faut pas rêver, si taxe il y a, elle nous pompera tous d'une façon ou d'une autre... Alors je dis "génial Rocard" parce qu'inventer une taxation c'est génial, non ??

mercredi 15 juillet 2009

Le PS, courte histoire pour une éternité...


Né subrepticement d'une SFIO exténuée et de quelque autres groupuscules, en 1969 au Congrès d'Alfortville, capté de main de maître par François Mitterrand au congrès d'Épinay en 1971, le Parti Socialiste avait fini par croire qu'il existait de toute éternité. Hélas! L'erreur était de croire que François Mitterrand avait jamais été socialiste. Ce grand homme d'état, ce génial politicien, cet homme de culture et de goût, ce Machiavel modern style, était d'abord un formidable opportuniste. Un vertigineux capteur de vents. Et il ne s'agit pas en le décrivant ainsi de le fustiger ou de le rabaisser. L'opportunisme est une qualité majeure pour un homme politique et pour un homme d'état. Dans la catégorie, François Mitterrand était un seigneur. Il se rêvait en une sorte de roi de France, qui ne voulait pas avouer cette concupiscence. Je me rappelle avoir parlé en tête à tête de cette question sur son invitation. Le Point où je travaillais alors - au service politique - l'avait à quelques reprise montré comme un Louis XIV; un monarque à la française. Alors que j'observais avec quelques autres confrères la passation, de Pierre Bérégovoy à Jack Lang, des clés de la partie du Palais du Louvre longtemps concédée aux Finances, il avait foncé sur moi sachant que j'étais journaliste au Point. Et s'était mis alors avec une grande bonhomie à me démontre que son pouvoir n'était en rien monarchique. Pour développer sa plaidoirie, il me retenait par le bras, et argumenta pendant de longues minutes. Il s'expliquait avec une sorte de gourmandise, avec même une certaine jubilation. Face à mes réponses et mes observations factuelles, ses arguments étaient autant de démonstrations astucieuses du contraire de ce qu'il soutenait tellement il y mettait d'humour et de connivence. La scène s'éternisait au grand dam de Lang , de Charasse, de Bérégovoy et de quelques autres - qui auraient bien voulu eux aussi profiter des confidences que me réservait le monarque . Il était le roi et il adorait ça! ( comme aurait dit Michèle Laroque ). Un roi d'ordinaire a une descendance. En régime républicain c'est plus compliqué. Et même sous la toute puissance du PS. Autour de lui, du temps de cette splendeur, François Mitterrand n'a pas su ou pas voulu, sans doute pas pu, former des successeurs possibles ayant précisément la stature adéquate. Lionel Jospin, était trop prisonnier de l'idéologie où il s'était forgé une stature et pas assez souple; Laurent Fabius, était joueur de billard à quatre bandes se prenant les pieds dans le tapis en voulant toujours avoir un coup d'avance... Qui d'autre ? Sans doute n'aurait-il pas pensé à Ségolène Royal dont le projet même l'aurait fait éclater de rire. Quant à Mme Aubry elle devait l'exaspérer. (à suivre)

mercredi 8 juillet 2009

Baccalauréat 2009: Quelles promesses !

Wow !!! 86 pour cent des candidats au baccalauréat 2009 ont décroché le pompon! 78, 4 pour cent d'admis au premier coup, contre 74,59 l'an dernier. 47 pour cent de bacheliers du régime général ont d'emblée obtenu une mention. Le pourcentage de mentions très bien est passée de 0,3 % en 1967 à 4,9 % en 2006, les mentions bien de 4,4 % en 1967 à 13,6 %, les mentions assez bien de 27,1 % à 27,8 %. Les mentions «passable» ont donc logiquement reculé de 68,2 % en 1967 à 53,6 % en 2006. Un jeune nîmoise a même obtenu, sur 20, une moyenne de 20, 3 points ( comptant les bonus certes ) avec un 18 en philosophie. 622 000 candidats s'étaient présentés. Quelque 535 000 bacheliers nouveaux et plus. Oui 535 000 de ces jeunes gens privés de cours par des grèves incongrues d'enseignants protestant contre la médiocrité de notre enseignement et le manque d'enseignants en nombre suffisant ont obtenu en 2009 le premier grade universitaire français... Chapeau bas ! Qu'aurait-ce été si tous les cours avaient bien été assurés ? On aurait couru le risque, dans ce cas, d'avoir plus de bacheliers que de candidats... Faut-il vraiment des profs en plus. Pas la peine assurément. Avec de tels résultats aussi brillants notre Second degré démontre son excellentissime condition... Que pourrait on faire de mieux ? Institué en 1808 comme premier grade de l'Université par Napoléon Ier, le baccalauréat comptait en 1809, pour la première fournée, 32 bacheliers. Quatre décennies plus tard, en 1850, les bacheliers reçus étaient au nombre de 4147; 32 362 en 1950; 56 278 en 1960... Rêvons un peu: avec quelque 8 à 10 000 bacheliers par an, à la serpe, de 1850 à 1900, la France avait réussi à donner au monde, pour ne parler que des savants des Louis et Auguste Lumière, des Becquerel, Belin, Claude Bernard, Berthelot, Branly, Broglie, Calmette, Charcot, Fabre, Flammarion, Galois,Curie, Joliot-Curie,,Nélaton, Painlevé, Poincaré, Rostand, Roux... et j'en passe comme je passe toutes les gloires scientifiques, médicales, littéraires... couronnées du laurier de bachelier avant la grande inflation de la fin des années 60. Si la proportion des grands cerveaux et des savants est la même qu'à l'époque, imaginons avec nos 500 000 et quelque bacheliers annuels ce que nous réserve de brillantes surprises et de performances scientifiques et techniques notre avenir... Hélas, hélas, hélas, à l'époque de l'élitisme républicain aujourd'hui jeté aux orties, l'école par le jeu d'une sélection astucieuse et nullement sociale réussissait à faire parvenir aux sommets de la culture et de l'intelligence des enfants de toutes les couches de la Nation. Combien de boursiers, dont l'État payait les frais scolaires, combien de fils de journaliers ou de femmes de ménage ont franchi toutes les étapes de l'excellence universitaire. Combien sont entrés dans les grandes écoles. Aujourd'hui alors que la sélection qui n'ose dire son nom fonctionne de façon éprouvante, les meilleures places sont attribuées par le système tel qu'il s'est institué aux enfants des classes les plus favorisées. Enfants d'enseignants en tête et enfants de la haute ou très haute bourgeoisie. Les archicubes sont fils d'archevêques...

Roland Barthes et la psychanalyse du Pommier

Ayant relu hier soir, pour le plaisir, le Leçon inaugurale de Roland Barthes au Collège de France, leçon portant sur le langage, la langue et la sémiologie, j'ai eu la tentation de regarder à nouveau le texte d'un pamphlet consacré à Barthes par René Pommier. Critique de Roland Barthes, en particulier de son analyse de l'œuvre de Racine, René Pommier a consacré à l'ancien Professeur au Collège de France de très nombreux textes et plusieurs livres, où il présente et défend la thèse que la pensée de Barthes est du grand n'importe quoi. L'acharnement de René Pommier contre Roland Barthes relève en réalité de l'obsession. Il emploie à l'encontre du défunt Professeur au Collège de France des termes que bannit d'ordinaire l'Université: jobard, con, foutaises, ineptie, faribole, ânerie, insanité, sornette, stupidité, absurdité, calembredaine... qui ne sont ni des arguments ni des preuves, mais des assertions assénées. Et rien de ce qu'a écrit Roland Barthes n'échappe au jugement acerbe de René Pommier. Y compris d'ailleurs ceux qui sont séduits par les écrits de ce dernier. À preuve de cette obstination dirigée, le texte de René Pommier, ( Roland Barthes, Ras le bol !, p.1, où dans sa "Lettre ouverte aux jobarthiens" ( premier chapitre de l'ouvrage ), René Pommier écrit: " Je ne connaissais Roland Barthes que par ses écrits dont je ne fais aucun cas " , avant de consacrer, précisément à ces écrits les plus de 140 pages du livre dont certaines , les notes, sont écrites en minuscules caractères; mais aussi un autre livre "Assez décodé !", et surtout sa thèse de doctorat d'État ( 1986 ) soutenue en Sorbonne. On pourrait lire dans cette hostilité implacable à Roland Barthes une curiosité du hasard. René Pommier était le fils spirituel - mais non par la chair - d'un homonyme célèbre et célébré par l'Université, Jean Pommier (essayiste) né en 1893, normalien, professeur à la faculté de lettres de Paris de 1934 à 1946 ; puis après 1946 et jusqu'en 1964, professeur d'Histoire des créations littéraires au Collège de France où il succède à Paul Valéry. Retiré à Menton, Il meurt à Nice des suites d'un accident de la circulation, le 13 février 1973. Les parcours de Jean Pommier ( célébré) et de Roland Barthes (détesté) ont ainsi de cruelles similitudes : Collège de France, mort à la suite d'un accident de la circulation. . Serait-ce de la psychanalyse honnie par René Pommier, un extraordinaire et révélateur coup de pied de l'âne ?

mardi 7 juillet 2009

Bloqueurs de facs et de lycées...

Je lis, ici et là, et même à la télévision ( France 3) les jérémiades de ceux qui contestent le droit d'un proviseur, celui du Lycée Maurice Ravel, de ne pas réinscrire un élève, Tristan Sadeghi, l'un des meneurs les plus actifs du blocage de son établissement pendant dix jours, au printemps dernier, au motif de protester contre la réforme Darcos. Grotesques peleureuses. Le jeune homme, refuse en effet de signer l'engagement de ne pas participer l'an prochain au blocage éventuel de son lycée. Têtu, il s'obstine. Pensez donc, il passe à la télé: la gloire. Des pétitions sont lancées. Une manifestation va être organisée... Hélas, Pauvre bloqueur !!!. ( cf Hamlet devant le crâne du comique Yorrick ). "Bloqueur"... Quel titre de gloire!!! Parce qu'il a bloqué l'accès à son lycée ce jeune homme est sanctionné. Très bien. Rien à dire contre cette sanction . Bloquer un lycée ce n'est pas comme faire une grève pour défendre ses conditions de vie ou de travail. La grève, c'est pour ceux qui travaillent dans le système économique. Et qui touchent une paye pour leur travail. Et le droit de grève existe pour eux. Pas pour de jeunes idiots qui, en bloquant l'accès à un établissement scolaire ( ou universitaire ) s'interdisent l'accès au savoir et, pire, l'interdisent aux autres. Et en réalité se montrent réactionnaires, agents de l'inculture la plus crasse... A dix huit ans on vote. Et on vote pour des responsables chargés de faire la loi et de la faire appliquer. Si les profs ne sont pas contents de leur sort, qu'ils l'expliquent et en dernière limite, s'ils veulent faire la grève, qu'ils la fassent, mais avec les conséquences de leur choix: qu'ils ne soient pas payés pendant leur grève. ( Ce qui n'est pas souvent le cas, les proviseurs parfois, les présidents d'universités sont assez peu coopératifs avec l'administration centrale pour lister les grévistes de ce genre spécial. Quant aux étudiants, aux élèves, qu'ils profitent au maximum du cadeau que leur fait la nation - qui travaille et paie des impôts- en leur offrant les moyens d'apprendre, de savoir, de se former. Les "bloqueurs" ne sont que des emmerdeurs. Chassés du lycée, ils n'ont qu'à aller se former tous seuls... Ou aller bosser. Avec leurs idées toutes faites, leur ignorance des réalités, leur inculture et leur petit baise-en-ville intellectuel. L'agriculture manque de bras. Le bâtiment aussi... Post Scriptum: J'apprends que finalement, sans condition, le jeune Tristan a pu s'inscrire pour l'année prochaine dans son lycée. Gageons qu'auréolé de ce succès et d' avoir été capable de faire céder le Proviseur, l'État, la Raison, il sera un extraordinaire leader du mouvement contestataire lycéen de 2010. Elle est pas belle notre République ? Elle ne sait pas les former nos élites ?