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C'est quoi ce blog ?

Paris, France
Ce blog est celui de la conversation libre. Autour des arts, des livres, de la télévision ou de tout autre sujet de culture mais aussi - n'est-ce pas culturel ? - de la politique. C'est dire, simplement, que sur ce blog on parlera de tout. Je le nourrirai au rythme de mon inspiration, de mes rencontres, de mes visites, de mes lectures, de mes poussées d'admiration ou de colère aussi. Que chacun, ici, intervienne. Que l'on discute les uns avec les autres.. Voilà l'ambition de ce blog. Un mot encore sur le titre. "Mon oeil", c'est ce que je vois, mais c'est aussi, vieille expression, une façon de dire que l'on n'est pas dupe et que l'esprit critique reste le maître contre par exemple le "politiquement correct" et contre les idées reçues, de droite comme de gauche. ************************************************************************************* Pour les amateurs d'art, je signale cet autre blog, plus spécialisé sur l'art et les artistes, les expositions, les formes d'expression d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui: http://monoeilsurlart.blog4ever.com/blog/index-350977.html

mercredi 19 septembre 2012

Le « street art » en vedette

Konny Steding chez Moretti à Paris ; un festival et une vente à Lyon. 







Pourquoi depuis qu’ils vivent en société les hommes ( et les femmes ) ont-ils décidé de couvrir les parois ou les murs qui les entourent d’images ou de signes mystérieux ?  Pourquoi ? C’est en tout cas ainsi  d’Altamira à la Chapelle Sixtine, de Pech-Merle aux murs de la Sorbonne en 1968 et au Mur de Berlin (jusqu’en 1989). Partout, en tous lieux, la muraille, la cloison, le panneau sert de support aux icones des civilisations qui passent. Ce n’est pas un hasard si notre siècle en surfant sur ces modèles et en les démultipliant a donné vie à une des formes d’art les plus inventives et vivaces : le street art.


Peut être, parce que les civilisations se savent mortelles, veulent-elles laisser sur la  coquille de leurs habitacles  les traces de leurs rêves, de leurs cauchemars, de leurs passades  ou de leurs aspirations.  Le bison, le cheval, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, les Lüftimalereien, ces trompe l’oeiI sur le Mur ouvrant l’espace à la liberté… tout fait toujours sens sur les murs et appelle à la réflexion…

En associant dans sa pratique artistique le  souci de plus en plus contemporain de la préservation, du sauvetage de la Planète et la soif généralisée d’évasion vers des paradis artificiels, Konny Steding s’est fait une belle réputation internationale. Du Mur de Berlin à la Rockefeller University, puis à Cologne, à Berlin, à Paris, ) New-York, à Londres, à Toronto…,  Konny Steding , née à Stuttgart, a en effet ponctué ses séjours de performances et d’affichages remarqués.  Double jeu. Double je.  Ses performances tournent autour de la notion de déchet, de gâchis, de destruction, de pollution… Dans les couloirs des métros, dans les galeries, sur les trottoirs des villes, cette « activiste urbaine » fait de la poubelle l’alpha et l’omega de la société. C’est, pour elle, le symbole à la fois honni et adulé de la consommation poussée jusqu’à ses extrêmes et, qui sait, jusqu’à la perte de la civilisation. Mais, les interventions de Konny Steding ont aussi, à côté, en même temps, en outre,  des aspects plus intrinsèquement artistiques et surtout moins fugaces. À grands traits sur de vastes surfaces,  Konny Steding peint des portraits  de vedettes de la culture punk, dont le plus mythique Sid Vicious ( 1957-1979), le chanteur des Sex Pistols… Ces portraits -et aussi, sans doute, le sien -qu’elle réalise le plus souvent sur de grandes toiles ou des affiches avant de les coller sur les murs des capitales qu‘elle traverse constituent un extravagant capital de visions contemporaines, avec leurs coulures, leurs graffitis surajoutés, leurs larmes ce sang de peinture… Ces images construisent la vaste exposition que consacre à Konny Steding «  la galerie Moretti & Moretti »  ( Cour Bérard dans l’impasse Guéménée  près de la Bastille) . Cette galerie, ouverte en 2008, donne une grande place aux jeunes artistes du street art, persuadée, non sans raison, que c’est là que se nichent les valeurs de demain.

Ce raisonnement est celui qu’on fait voilà quelques années des collectionneurs avisés. Ils ont acheté des toiles, des dessins, des graffs… Et voilà que ces créations se retrouvent au festival du Graff-ik’Art du 15 au 30 septembre à Lyon et dans l’agglomération lyonnaise. Et aussi dans une vente aux enchères publiques organisée à l’Hôtel des ventes de Lyon-Brotteaux par Me Aguttes, le 24 septembre à 19h. De belles toiles de Blade,  Dr Revolt, Duster, Bill Blast, Kayone, Nasty, Don, Cinz…,  pour ne citer que quelques un de ces créateurs, sont estimées de 300 à 3000 € .  
Et dans le même temps, le graffiteur Jonone, qu’on a connu dans son atelier  fauché de l’Hôpital Éphémère ( ex-Bretonneau) à la fin des années 80, expose à Roissy, dans les salons d’Air France de l’aéroport Charles de Gaulle. Dans une interview qu’il donne à Élisabeth Couturier de Paris-Match l'artiste américain explique qu’une de ses « œuvres a atteint 35 000 € aux enchères et en galerie, une pièce a été vendue 60 000 € ».  
  JB.