C’était un bar dans une maison un campagne du Val de Loire
en France. Un simple bar un peu chic dans lequel on rangeait les bouteilles de
l’apéritif et du digestif (il en subsiste des marques dans le fond du coffre).
Et puis un beau jour, à l’occasion d’une succession, ce bar est remarqué par
les Commissaires-priseurs chargés de le vendre, Philippe et Aymeric Rouillac. C’est un coffre japonais de l’ère Edo
(entre 1630 et 1640), de 1,44 m sur 63 cm, en laque or, argent et
nacre sur fond noir. Plus techniquement : « décor au du
dit du Genji et du dit des Frères Soga. Incrustations de nacre, hiramaki-e et
takamaki-e d'or, d'argent. Incrustation d'or, d'argent et alliage shibuichi ».
L’expert, bien avisé, fait des recherches et découvre
qu’il s’agit en réalité d’un des quatre coffres ayant appartenu à Mazarin. Celui-ci
a été acheté en 1658 par le Cardinal, premier ministre et parrain de Louis XIV.
Ce meuble était resté dans la famille Mazarin jusqu'en 1802. Passé ensuite en
Angleterre, après la Révolution française, il est exposé dans de grandes
collections en Angleterre. On perd sa trace en 1941. Les Français en font
l’acquisition outre-Manche dans les années 70. L’estimation est fixée 200 000
€… Le coffre a été vendu dimanche juin pour 7,311 millions d'euros, frais
compris, lors de la 25e vente organisée par Mes Rouillac au château de
Cheverny. C’est le Rijksmuseum
d'Amsterdam qui se l’est vu adjuger.
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