C'est quoi ce blog ?
- MON OEIL SUR L'ACTU...
- Paris, France
- Ce blog est celui de la conversation libre. Autour des arts, des livres, de la télévision ou de tout autre sujet de culture mais aussi - n'est-ce pas culturel ? - de la politique. C'est dire, simplement, que sur ce blog on parlera de tout. Je le nourrirai au rythme de mon inspiration, de mes rencontres, de mes visites, de mes lectures, de mes poussées d'admiration ou de colère aussi. Que chacun, ici, intervienne. Que l'on discute les uns avec les autres.. Voilà l'ambition de ce blog. Un mot encore sur le titre. "Mon oeil", c'est ce que je vois, mais c'est aussi, vieille expression, une façon de dire que l'on n'est pas dupe et que l'esprit critique reste le maître contre par exemple le "politiquement correct" et contre les idées reçues, de droite comme de gauche. ************************************************************************************* Pour les amateurs d'art, je signale cet autre blog, plus spécialisé sur l'art et les artistes, les expositions, les formes d'expression d'ici et d'ailleurs, d'hier et d'aujourd'hui: http://monoeilsurlart.blog4ever.com/blog/index-350977.html
mercredi 15 juillet 2009
Le PS, courte histoire pour une éternité...
Né subrepticement d'une SFIO exténuée et de quelque autres groupuscules, en 1969 au Congrès d'Alfortville, capté de main de maître par François Mitterrand au congrès d'Épinay en 1971, le Parti Socialiste avait fini par croire qu'il existait de toute éternité. Hélas! L'erreur était de croire que François Mitterrand avait jamais été socialiste. Ce grand homme d'état, ce génial politicien, cet homme de culture et de goût, ce Machiavel modern style, était d'abord un formidable opportuniste. Un vertigineux capteur de vents. Et il ne s'agit pas en le décrivant ainsi de le fustiger ou de le rabaisser. L'opportunisme est une qualité majeure pour un homme politique et pour un homme d'état. Dans la catégorie, François Mitterrand était un seigneur. Il se rêvait en une sorte de roi de France, qui ne voulait pas avouer cette concupiscence. Je me rappelle avoir parlé en tête à tête de cette question sur son invitation. Le Point où je travaillais alors - au service politique - l'avait à quelques reprise montré comme un Louis XIV; un monarque à la française. Alors que j'observais avec quelques autres confrères la passation, de Pierre Bérégovoy à Jack Lang, des clés de la partie du Palais du Louvre longtemps concédée aux Finances, il avait foncé sur moi sachant que j'étais journaliste au Point. Et s'était mis alors avec une grande bonhomie à me démontre que son pouvoir n'était en rien monarchique. Pour développer sa plaidoirie, il me retenait par le bras, et argumenta pendant de longues minutes. Il s'expliquait avec une sorte de gourmandise, avec même une certaine jubilation. Face à mes réponses et mes observations factuelles, ses arguments étaient autant de démonstrations astucieuses du contraire de ce qu'il soutenait tellement il y mettait d'humour et de connivence. La scène s'éternisait au grand dam de Lang , de Charasse, de Bérégovoy et de quelques autres - qui auraient bien voulu eux aussi profiter des confidences que me réservait le monarque . Il était le roi et il adorait ça! ( comme aurait dit Michèle Laroque ). Un roi d'ordinaire a une descendance. En régime républicain c'est plus compliqué. Et même sous la toute puissance du PS. Autour de lui, du temps de cette splendeur, François Mitterrand n'a pas su ou pas voulu, sans doute pas pu, former des successeurs possibles ayant précisément la stature adéquate. Lionel Jospin, était trop prisonnier de l'idéologie où il s'était forgé une stature et pas assez souple; Laurent Fabius, était joueur de billard à quatre bandes se prenant les pieds dans le tapis en voulant toujours avoir un coup d'avance... Qui d'autre ? Sans doute n'aurait-il pas pensé à Ségolène Royal dont le projet même l'aurait fait éclater de rire. Quant à Mme Aubry elle devait l'exaspérer. (à suivre)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire